Arrivés aux affaires à la faveur d'une alliance historique aux élections de 2015, les deux leaders nationalistes Jean-Guy Talamoni et Gilles Simeoni entendent bien tourner la page de la violence politique et du clientélisme pour mettre l'île de Beauté sur le chemin de l'indépendance.

Harcèlement judiciaire, blocage politique et surtout maintien en détention des prisonniers "libérables" : à entendre le leader nationaliste, rien ne va plus.

Les amis de Talamoni se croyaient incontournables. Mais les Corses ont condamné leur archaïsme et l'ambiguïté de leur discours sur la violence. Les voilà cantonnés dans un rôle de figurants.

Qui est donc ce nationaliste corse qui est devenu l'interlocuteur privilégié de Matignon dans le "processus de paix" ?

A la tête de la collectivité territoriale de l'île depuis trois mois, les élus nationalistes Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni s'efforcent de contenir les revendications identitaires des jeunes militants. Pas simple.

Le dirigeant de Corsica Nazione sait qu'il faut demander beaucoup pour obtenir un peu.