Gilles de Kerchove, le "Monsieur anti-terrorisme" de l'Union européenne, redoute l'évolution du conflit syrien et justifie le combat, pas uniquement militaire, contre les sanctuaires terroristes, comme le nord du Mali.

L'intervention des forces françaises n'est exempte ni de risques ni de pièges. Le plus dur reste à faire : rendre au pays son intégrité territoriale sous l'égide d'une armée panafricaine.

L'opération engagée en Afrique durera des mois, peut-être plus. Alors ques les alliés européens de la France y apportent un soutien mesuré, et que des coupes budgétaires drastiques affectent une armée guettée par la vétusté, l'effort en matière de défense est-il à la hauteur des ambitions de puissance de Paris?

En mai 2018, le G5 devraot déployer 5000 hommes. Objectif : éradiquer la menace terrosite, lutter contre la criminalité transfrontalière et assécher les réseaux de migrants. Une mission quasi-impossible.

En acceptant d'échanger quatre détenus islamistes contre l'otage français Pierre Camatte, le président du Mali s'est décrédibilisé auprès de l'opinion et de ses proches voisins.

La prise d'otages à l'hôtel Radisson de Bamako, le 20 novembre 2015, qui a fait au moins 19 morts, montre que la France et le Mali - un pays de plus en plus vulnérable - sont désormais engagés dans la même guerre contre le terrorisme.

Malgré le forcing de Paris, le principe d'une intervention armée est encore loin de faire l'unanimité.

Des caches d'armes, des guetteurs à moto, des villageois complices... Au nord de Gao, l'opération Gustav contre le sanctuaire des islamistes du Mujao a mis au jour un arsenal gardé par un ennemi invisible. Reportage.

Faute de renseignements et de moyens logistiques suffisants, les militaires réclamaient du temps. Pour rassurer l'opinion française, François Hollande a voulu des conquêtes rapides. Une exigence qui comportait de nombreux risques.