Peut-être a-t-on crié victoire un peu vite : il ne suffit pas de couper quelques têtes pour éradiquer la menace jihadiste. Soldats français et casques bleus l'apprennent à leurs dépens.

Iyad Ag Ghali, à la tête d'Ansar Dine et allié d'Aqmi, est traqué en vain, tout comme Belmokhtar, le patron d'Al-Mourabitoune. Depuis l'intervention militaire française, ils sont les deux chefs terroristes les plus actifs.

Au Mali et au Burkina Faso, des attaques fin 2019 ont rappelé les tensions qui agitent le Sahel. Des villages détruits, des victimes civiles, des pouvoirs locaux impuissants…, la lutte contre les groupes armés s’enlise. La menace djihadiste risque de s’étendre à l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest. La situation soulève la question de l’efficacité des interventions étrangères alors qu’une “coalition pour le Sahel” a été lancée en janvier 2020.

Depuis leur allégeance à Al-Qaida, les islamistes venus des maquis algériens se sont reconvertis dans les pris d'otages et les attentats kamikazes.