Arrêté le 22 juillet 2011, l'ex-ministre de la Défense est accusé d'avoir comploté contre le chef de l'Etat avec Kpatcha Gnassingbé, en 2009.

Après des années de crise et d'isolement, le pays s'est remis en marche. Politiquement et économiquement. Tour d'horizon avant les législatives de 2012.

Au fil des manifestations, le ton monte entre le pouvoir et l'opposition, qui ne semble pas disposée à négocier. Les élections législatives, prévues en novembre 2012, sont au coeur du bras de fer.

Depuis la mort de leur père, en 2005, les frères Gnassingbé s'entre-déchirent pour lui succéder. Faure, qui a pris la place du général-dictateur, tente par tous les moyens d'écarter les autres de la fonction suprême

Les manifestations organisées depuis mi-juin 2012 ont donné une visibilité nouvelle à des partis politiques en perte de vitesse.

Ce n'est pas tout d'être réélu - fût-ce largement. Le président Faure Gnassingbé va devoir faire le ménage en son parti et jusqu'au sein du gouvernement. L'efficacité des politiques engagées est à ce prix.

Difficile d'organiser des législatives dans un climat politique tendu. C'est pourtant la tâche qui incombe au Premier ministre, nommé en juillet 2012. Portait d'un homme qui a la parole rare mais la langue acérée.

Sorti renforcé des élections législatives, l'éternel second de l'opposition a désormais dépassé son mentor, Gilchrist Olympia. Et fait cap sur la présidentielle de 2015.

Lors du sommet France-Afrique, fin février 2003, à Paris, le chef de l'Etat français a promis "la fin de l'impunité" aux dirigeants africains les plus compromis. Il visait le président Gbagbo et les "escadrons de la mort" d'Abidjan.

Le pays semble remis sur les rails. Après la tenue des législatives en 2013, les investissements et les réformes s'accélèrent. Mais le pouvoir d'achat reste en berne.