Avec l'élargissement de l'Europe, les Roms, devenus citoyens de l'Union, ont désormais la possibilité de circuler librement. Mais, éternels indésirables, leur insertion pose de réels problèmes.

Le 16 septembre 2008 se tiendra à Bruxelles le premier sommet européen consacré aux Roms.

Dans tous les pays d'Europe où ils se trouvent, les gens du voyage sont ballottés d'un bidonville à l'autre et menacés d'expulsion.

Présent en Europe depuis des siècles, ce peuple de tradition nomade est toujours confronté au racisme et à la misère.

Durant l'été 2010, la ″question rom″ a été propulsée au premier plan de l'actualité française. Mais qui sont les Roms ? Comment et de quoi vivent-ils aux quatre coins de l'Europe ?

Paris a officiellement annoncé cet automne la mise en oeuvre de la directive européenne de 2004 sur la libre circulation dans les frontières de l'Union. Le gouvernement compte ainsi clôturer la polémique née de l'expulsion de Roms, l'été dernier, et écarter les menaces de poursuites par Bruxelles devant la Cour européenne des droits de l'homme.

Ils sont entre 9 et 10 millions en Europe dont 2 millions en Roumanie et quelques centaines de milliers en France. Mais la première minorité du continent n'en finit pas de subir l'exclusion.

On les appelle "gens du voyage", Roumains, gitans... Ces familles qui vivent en marge de nos villes ont souvent mauvaise réputation. Mais les connaissons-nous vraiment ?

Et si le nomadisme supposé des Roms n'était, de Bucarest à Paris, qu'une façon commode de se défausser de la question sur l'Europe ? Regards roumains.

La polémique ouverte par le durcissement de la politique intérieure française à l'égard des Roms, dans le contexte, parfois, de rejet des étrangers par certains nationaux des tats membres de l'Union européenne, mais aussi de l'ouverture prochaine (quoique encore non datée) de l'espace Schengen à la Roumanie et la Bulgarie, qui pourrait accélérer les flux migratoires des Roms vers l'ouest de l'Europe, méritait que l'on se penche sur la question.