Suède, Italie… La géopoliticienne Anaïs Voy-Gillis analyse les conséquences de la marée nationaliste qui déferle sur l’Europe à la faveur de succès électoraux. Sommaire. Anaïs Voy-Gillis : « Les extrêmes droites veulent de plus en plus changer l’UE de l’intérieur ». Comment la bête fait son nid au Parlement européen.

Le Premier ministre nationaliste hongrois, figure de proue des populistes du Vieux Continent, livre au "Point" ses espoirs et ses craintes avant les européennes.

Des différends idéologiques et stratégiques empêchent nationaux-populistes et nationaux-conservateurs de former un groupe, condamnant ainsi le RN à la marginalité.

Les votes RN au Parlement européen montrent un parti soucieux de ménager la Russie et qui refuse régulièrement d'aider le pays en guerre.

Au sein des groupes politiques du Parlement européen, bientôt renouvelés par le scrutin du 9 juin 2024, aucune formation politique française, ou presque, n'échappe au difficile exercice de justification des positions d'alliés étrangers parfois très encombrants.

Depuis le vote du Parlement européen en septembre 2018 qui demandait au Conseil européen de recourir à l’article 7 prévoyant la suspension du droit de vote d’un Etat membre, la « question hongroise » est ouvertement posée à l’Union européenne (UE). Cette procédure exigeant l’unanimité et n’ayant aucune chance d’aboutir, la « question Fidesz » ou la « question Orban » est aujourd’hui posée à la droite européenne.

Sortir de l’Union européenne n’est plus un sujet pour les droites radicales. Leur objectif est désormais de la changer. Viktor Orban et Giorgia Meloni ont par exemple bien compris qu’ils pouvaient marchander leur vote et mettre la machine au service de leurs propres objectifs. Au point que, si la vague populiste annoncée se confirme aux élections européennes du 9 juin, c’est tout le projet communautaire qui risque d’être bouleversé. Sommaire. Extrême droite, main basse sur l'Europe. Allemagne, la désastreuse campagne de l’AfD. France, les ressorts culturels de l'ascension du RN.

Une trentaine de partis d'extrême droite siègent désormais au Parlement. Même divisés, ils diffusent leurs idées dans leur pays et dans l'Union, alerte le politologue Gilles Ivaldi.

La dissolution surprise de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron a escamoté, en France, le débat sur les conséquences d’élections européennes qui ont donné un quart des sièges du Parlement européen à l’extrême droite. Le politiste Guillaume Sacriste, qui étudie la place de la démocratie dans les institutions de l’Union européenne, analyse les conséquences du scrutin.

La présidente de la Commission européenne brigue un second mandat à haut risque.

Si le centre de gravité du Parlement européen s’est déplacé vers la droite, ses équilibres ne sont pas bouleversés, comme en témoigne la réélection d’Ursula von der Leyen. Mais l’ordre du jour de la nouvelle législature sera surtout déterminé par les défis extérieurs, qui pourraient bouleverser les priorités.