Personnage entier et complexe, le président colombien, élu en 2002 en promettant "de la poigne et du coeur", reste incontournable mais surtout intraitable dans la suite des négociations avec les FARC pour la libération des otages, dont Ingrid Betancourt.

La classe politique est rattrapée par sa collusion avec les milices paramilitaires, dans les années 1990. Même l'entourage du président Uribe est touché.

Le 28 mai 2006, Alvaro Uribe était réélu triomphalement à la présidence. Pour ce second mandat, il ne pourra se contenter de jouer la carte militaire contre les guérillas, estime la "Semana". Il devra aussi négocier.

Malgré les affaires, Alvaro Uribe continue de jouir d'une grande popularité. Reste à savoir s'il parviendra à garder le pouvoir lorsque W.Bush ne sera plus à la Maison-Blanche.

Les liens tissés par certains de ses proches avec les membres des "escadrons de la mort" éclaboussent le président Alvaro Uribe. Le scandale de la "parapolitique" l'affaiblit au point de paralyser les institutions.

Evoquant la situation en Colombie, on s'en tient le plus souvent aux face-à-face guérillas, paramilitaires et gouvernement. Ils ne sont pourtant pas les seuls acteurs en présence.

Appuyés en sous-main par les paramilitaires d'extrême droite, les partis politiques qui soutiennent, en Colombie, le président Alvaro Uribe ont obtenu la majorité aux élections législatives du 12 mars 2006.