En 2009 la gestion très critiquée de la grippe H1N1, répondant à une panique croissante de la population sur les effets d'une épidémie non contrôlée, a posé une nouvelle fois la question de la santé publique en France. Cette controverse sur le rôle de l'Etat s'inscrit dans une longue tradition nationale. C'est ce que démontre le philosophe Gérard Jorland, lauréat du prix d'Histoire de Blois en 2010, dans un livre passionnant sur l'hygiène et la salubrité publiques au XIXe siècle.

Depuis qu'une étude a prétendu établir un lien entre vaccination et autisme, la panique a gagné les parents, en particulier dans les milieux instruits, les plus critiques à l'égard du milieu médical. L'étude a été rapidement discréditée, la peur est restée. Et le taux de vaccination baisse, conduisant au retour de la coqueluche ou de la rougeole, qui menace les enfants les plus vulnérables. Une jeune mère assaillie par le doute mène l'enquête.

Vaccination en déclin, évolution des virus qui résistent aux médicaments... Les maladies typiques du XIXe siècle, qu'on croyait disparues, sont de retour au Royaume-Uni.

Les laboratoires pharmaceutiques et le gouvernement ne cessent de faire la promotion de la vaccination, pour contrer la grippe ou l'hépatite B. Sauf que des centaines de vaccinés subissent de graves dégâts collatéraux : fatigue aiguë, sclérose en plaques... Les risques sont-ils toujours bien mesurés ? Enquête.

La guerre contre les superbactéries a négligé une arme essentielle, affirment les scientifiques : les vaccins, qui pourraient contribuer à enrayer les résistances.

S'il est, depuis toujours, un fléau pour l'humanité, c'est bien celui des maladies infectieuses. Or, la meilleure stratégie reste de s'en prémunir via des vaccins. Ainsi certaines maladies ne nous menacent-elles plus, telle la variole. Et d'autres sont dans le collimateur. Oui, mais nombreuses sont celles à n'avoir toujours pas "leur" vaccin. Et l'accès à la vaccination apparaît inégal entre pays. Autant dire que la lutte continue.

Le ministère de la Santé a organisé cette année 2016 une concertation citoyenne sur la vaccination. Son but : trouver le moyen de restaurer la confiance des Français en la matière. Opposition, hésitation... les attitudes négatives vis-à-vis de ce geste de prévention sont nombreuses. Remplacer l'obligation vaccinale par la recommandation, est-ce la solution ? Oui, estiment ceux qui pensent qu'il vaut mieux convaincre que contraindre. Mais les mêmes préviennent qu'un tel changement de politique nécessite une profonde réflexion. Sommaire. Une politique de prévention affaiblie par les doutes.

Alors que le ministère de la Santé a lancé une concertation sur le sujet, les interrogations restent nombreuses. Jamais les Français n'ont été aussi méfiants vis-à-vis des vaccins.

Peu de grands vaccins ont été préparés dans les dernières décennies, malgré des efforts et des progrès considérables en immunologie. La protection contre les micros-organismes infectieux impose une analyse nouvelle de l'immunité produite par la vaccination.