Au Royaume-Uni, les premiers vaccins contre le coronavirus ont été salués par des discours nationalistes : se couper de l'Europe aurait permis aux britanniques d'obtenir une longueur d'avance concernant la campagne de vaccination. Mais cet argument est-il juste ? Pourquoi le pays fait-il du vaccin un symbole de sa souveraineté nationale retrouvée ?

Le 26 mai, comme en juin 2014, c'est une élection présidentielle sans surprise que les Syriens s'apprêtent à vivre. Ils iront voter la peur au ventre. Ou s'abstiendront. Sommaire. Farce démocratique, saison 2. Pendant ce temps-là, ça vaccine au compte-gouttes.

Les Etats-unis disposent d'assez de doses pour vacciner une grande partie de leur population - mais encore faut-il convaincre les sceptiques. Se faire immuniser, notamment dans les états ruraux du Sud, est un véritable choix politique. Qui sont ceux qui refusent la vaccination, et en quoi leurs hésitations révèlent-elles les fractures actuelles du pays ?

La progression de la pandémie reste exponentielle dans les pays pauvres.

Dans le quartier Louvois, à Vélizy-Villacoublay, le pôle médical est flambant neuf, moderne et propret. Une enclave calme où se croise une patientèle locale, qui contraste avec l'effervescence du centre de vaccination.

La lassitude de la pandémie et l’incertitude qui pèse sur son évolution ont fait naître la tentation de la vaccination obligatoire. Pour commencer, cette obligation s’imposera à certaines catégories professionnelles telles que soignants, gendarmes ou militaires. Ensuite, il se pourrait que nos autorités en viennent à l’étendre à tous les citoyens, ce que réclament des formations politiques et institutions nationales dévolues à la santé publique.

Il est frappant de constater à quel point la confusion règne encore au sujet de la Covid. Une partie du miasme informationnel est délibérée – certains profitent de la confusion des autres – mais une grande partie provient du fait que les épidémies défient notre intuition. Voici donc cinq vérités contre-intuitives sur la Covid qui échappent facilement à notre compréhension.

Dans le Diois, région historique du Vercors, moins de 50 % de la population a reçu sa première injection de vaccin. Ce qui fait la fierté de certains habitants, souvent de gauche, adeptes du bio, de la décroissance et des médecines alternatives.

De l'autre côté de l'Atlantique, le taux de vaccination stagne : tout comme en France, des sceptiques refusent l'injection. Aux Etats-Unis, pourtant, il est moins question de liberté individuelle que d'appartenance politique : ce sont en grande partie les supporters de Trump et les Républicains, qui mènent le combat contre l'immunisation collective.

Treize vaccins sont disponibles pour lutter contre le Covid-19, mais le taux de couverture est très inégal d'un pays à l'autre. En cause, le chacun pour soi des Etats et aussi la défiance des populations.

Au nom de la fameuse balance bénéfice/risque, l'injection destinée aux jeunes va-t-elle devenir la norme chez nous aussi ? L'urgence n'est-elle pas plutôt de vacciner dans tous les pays pour limiter l'émergence de nouveaux variants ? Le débat est ouvert.