Toc s'habille n'importe comment. Il n'a pas mis ses vêtements dans le bon sens et il a l'air d'un monstre avec ses chaussettes sur la tête et sa chemise à l'envers, si bien qu'il fait peur à Pic. ©Electre 2024

Une analyse de l'esthétique de beauté africaine, plus particulièrement bantoue, à travers cinq parties traitant respectivement du soin du cheveu, du soin de la peau, du sens de l'habillement du corps par le vêtement, de la signification des couleurs en Afrique pré-coloniale et des attachés de foulards sur la tête et le corps. ©Electre 2024

La mode, de la crinoline à ton sweat à capuche. De la robe aux baskets, des coiffures à la fast-fahion. Un petit livre qui raconte une histoire passionnante et montre que la mode s'adresse à tous, quelle que soit notre morphologie. Douze "basiques" qui évoquent l'histoire de l'évolution sociale et esthétique, celle de la consommation, ou de l'émancipation féminine.

Des Gilets jaunes au loden de la droite catholique ou au style «  preppy  » du Réarmement moral, du vestiaire genderfuck des militant·e·s queer crip à la mise ordinaire de ceux de Lutte ouvrière, le vêtement —  entre ostentation et discrétion  — nourrit le spectre des résistances, alimente la scénographie des contestations et leur confère une visibilité, quitte à jouer, comme les Black Blocs, sur l'anonymat protecteur.Langage politique, le vêtement concourt à la construction d'un antagonisme qu'il révèle et renforce. Il relève de ces formes de communication non-verbales qui disent à la fois la contestation des pouvoirs et l'empowerment féminin, le rejet de l'économie marchande mondialisée et la valorisation du recyclage prôné par les fashion activists.Mobile et fluide, le vestiaire fait aussi l'objet de multiples circulations et transferts, comme l'attestent les trajectoires contrastées du jean, objet d'une intense convoitise pour la jeunesse soviétique des années 1960, ou celle du perfecto, de Marlon Brando à Frigide Barjot, égérie de la Manif pour tous.

L'auteure montre que la seconde main est loin de représenter une réelle alternative à la surconsommation et qu'elle alimente un commerce international de vêtements usagés assez opaque. Des échoppes libanaises aux points relais Vinted en passant par les entrepôts de tri dubaïotes et belges, elle mène une enquête anthropologique pour suivre les différents acteurs du circuit. ©Electre 2024