Les Festivals de printemps différent quelque peu de ceux de l'été ; ils permettent de découvrir, pendant la saison, des spectacles qui ne trouvent pas toujours leur place dans la programmation des institutions. Ainsi ″Faire le Gilles″ de Robert Cantarella d'après Gilles Deleuze, régulièrement accueilli à la Ménagerie de verre, s'est augmenté, pendant la manifestation ″Étrange cargo″, de ″Faire la salle″ et ″Faire le film″.

« Tout un homme » écrit et mis en scène par Jean-Paul Wenzel à Nanterre-Amandiers, « Le Naufragé » de Thomas Bernhard adapté par Joël Jouanneau à la Bastille : quoi de commun entre ces deux spectacles de prime abord si dissemblables ? Le recours au « théâtre-récit » inspiré par une forme de nécessité pour leurs auteurs.

La rentrée concerne toujours les scènes privées avant le théâtre public, ce qui donne aux spectacles tôt programmés une audience parfois difficile à obtenir le reste de la saison. Ainsi, le Lucernaire permettait de découvrir, dès la dernière semaine d'août, "Frangins" de Jean-Paul Wenzel, double histoire de famille : celle de frères réunis, après une très longue séparation, par l'agonie de leur mère ; celle d'artistes associés à la mise en scène, Lou Wenzel et son père, Jean-Paul Wenzel.