Acquisitions 2010, un médiocre millésime
Bulletin : <>Journal des arts 348 - mai 2011
Numéros de page :
6 p. / p. 17-22
Avec une baisse de près de 46% en 2010, les acquisitions des musées enregistrent un sérieux recul par rapport à 2009, revenant au niveau de l'année 2007. Les trois grands établissements que sont Le Louvre, Orsay et le Centre Pompidou/Musée national d'art moderne pèsent lourd dans le total : plus de 60% de l'enrichissement des collections publiques. Aussi, dès que leurs moyens sont divisés par deux, comme ce fut le cas en 2010, ils entraînent à la baisse ″tout l'indice″. Pour autant, leur image, leurs équipes et leur réseau leur permettent de s'en sortir beaucoup mieux que les autres institutions, qu'il s'agisse des petits musées nationaux ou les musées territoriaux. Ces derniers peuvent cependant compter sur leurs sociétés d'amis. Le contraste est également de plus en plus marqué entre les prix atteints par les oeuvres sur le marché et les budgets d'acquisition. Particulièrement pour l'art contemporain. De sorte que les Fonds régionaux d'art contemporain (Frac) sont contraints de se spécialiser ou de ne s'intéresser qu'aux jeunes artistes. Ce qui est après tout leur rôle.