Chaque année, un grand nombre de nouvelles oeuvres entrent dans les collections publiques par acquisition à titre onéreux, mais aussi par donation, dation, legs ou grâce au soutien de généreux mécènes.

Quelle a été la politique d'acquisition des musées français en 2006 ? Notre dossier fait le point sur l'enrichissement des collections publiques.

Rendez-vous annuel du Journal des Arts, notre bilan des acquisitions 2008 rend compte d'une activité marquée par la conjoncture économique internationale. Excepté un rare tableau des frères Le Nain entré au Musée du Louvre, l'année dernière s'est révélée difficile pour les musées nationaux, qui doivent quasi systématiquement faire appel au financement privé pour l'enrichissement de leurs collections. Dans ces programmes de levées de fonds, il est de plus en plus difficile de convaincre.

Dans ce dossier inédit, Le Journal des Arts propose un point complet sur les acquisitions réalisées, en 2009, en France, par les musées nationaux, régionaux et le Fonds national d'art contemporain et les Fonds régionaux d'art contemporain (FRAC). La crise et la baisse des budgets obligent les intervenants à compter de plus en plus sur les libéralités pour enrichir les collections.

Avec une baisse de près de 46% en 2010, les acquisitions des musées enregistrent un sérieux recul par rapport à 2009, revenant au niveau de l'année 2007. Les trois grands établissements que sont Le Louvre, Orsay et le Centre Pompidou/Musée national d'art moderne pèsent lourd dans le total : plus de 60% de l'enrichissement des collections publiques. Aussi, dès que leurs moyens sont divisés par deux, comme ce fut le cas en 2010, ils entraînent à la baisse ″tout l'indice″.

Après une année 2010 très médiocre, l'enrichissement des collections publiques en 2011 est reparti à la hausse. Selon des données (provisoires) du Palmarès des musées 2012, les acquisitions des musées français ont représenté environ 98 millions d'euros, un niveau comparable à 2008. Mais la pertinence de ces chiffres doit être relativisée dans la mesure où Le Louvre, Orsay et le Centre Pompidou pèsent d'un poids considérable dans ce total, près de 80%.

Si l'on intègre la donation Lambert à l'Etat signée en juillet 2012 et estimée généreusement 90 millions d'euros et celle de Soulages effectuée au profit de son futur musée à Rodez, les collections publiques se sont enrichies de près de 200 millions d'euros, un ″plus haut″ depuis de nombreuses années. Ces donations, auxquelles on peut ajouter celle du marchand Michael Werner au Musée d'art moderne de la Ville de Paris, souligne l'importance de ces actes de générosité pour le patrimoine public.

Isabelle Attard, députée du Calvados, est coauteur d'un rapport parlementaire sur les réserves et collections des Musées de France.

L'enrichissement des collections publiques a fortement chuté en 2014. En cause, une baisse importante des donations malgré l'élan de générosité d'Erro envers le MAC de Lyon. Sommaire. 2014, un mauvais cru pour les acquisitions. Musées nationaux, un choix d'experts. Musées de collectivités, une année de basses eaux.

Au Centre Pompidou et au musée du quai Branly, une poignée d'amateurs d'art et membres de l'association des Amis des musées est très investie dans la politique d'achat d'oeuvres. Analyse d'une nouvelle philanthropie.

Il était, avec Betty de Rothschild, l'un des derniers portraits d'Ingres encore en mains privées. Le Comte Molé rejoint aujourd'hui les collections du Louvre à un prix record.