Lumière, début 2011, sur la stratégie de redressement du constructeur automobile italien Fiat (CA du groupe de 55 milliards d'euros) par son directeur Sergio Marchionne. Ce dernier vient de procéder à une opération de dérégulation sociale vigoureuse dans deux de ses usines : les ouvriers ont accepté le retrait d'un certain nombre d'avantages contre le maintien des emplois. Une opération décriée par les syndicats, qui craignent une généralisation de ce procédé à l'ensemble du pays. La dérégulation s'inscrit dans la stratégie Sergio Marchionne pour redresser Fiat, après la scission du groupe en deux, et l'acquisition de 20 % du capital de Chrysler. Le groupe vise les 5,5 millions de véhicules produits d'ici 2014, mais devrait connaître de nombreuses difficultés : absence du marché chinois en très forte progression, une gamme de véhicules essentiellement composée de petites et de moyennes auto, des positionnements flottants pour les marques Alfa Romeo et Lancia.