Hollande et les "quartiers", une grande déception... qui n'explique sans doute pas la déroute électorale
Bulletin : Hérodote 154 - juillet 2014
01 juillet 2014
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14 p. / p. 93-106
Les cités populaires des agglomérations ont contribué à la double sanction historique subie par le Parti socialiste, après avoir largement participé à la victoire de François Hollande en 2012. L'abstention y a été en 2014 exceptionnellement haute, comme le fut en 2012 la mobilisation en faveur du candidat socialiste... ou contre Nicolas Sarkozy ? Mais, depuis, François Hollande a abandonné ou reporté sine die ses promesses de lutter contre les contrôles d'identité au faciès et d'accorder le droit de vote aux élections locales aux immigrés résidents. Par peur de susciter un fort vote FN, il a déçu les espoirs spécifiques des habitants des « quartiers » et des Français issus de l'immigration postcoloniale, qui comptent aussi parmi ceux que la rigueur budgétaire et le chômage frappent le plus durement. Ce faisant, il n'a pu empêcher la déroute de son camp... dont l'extrême droite seule a profité.