Jean-Pascal Zaidi : "J'étais un guerrier solo de la street"
Bulletin : So film 94
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pp.36-41
Le verbe qui claque et la basket sans chaussette, Jean-Pascal Zadi a plié le game avec "Tout simplement noir", un premier long joyeusement foutraque où il convoquait la fine fleur des artistes noirs de France et de Navarre. Natif de Seine-Saint-Denis, biberonné au rap West Coast et aux comédies ivoiriennes, "Puff Zadi" est revenu d'à peu près tout : le rap, le foot et la Normandie. Un black mic-mac dont il tire aujourd'hui sa force. César en pocha, le voilà propulsé dans la cour des grands, loin des banlieues où Canal+ l'envoyait discuter jardinage avec les "gars du ghetto", il y a dix ans. Après des piges chez Hazanavicius "Coupez !" et les frères Boukherma "L'Année du requin" cet été, ce grand fan de Bébel se tape l'incruste chez Dupieux en Power Ranger franchouillard ("Fumer fait tousser"). Un rêve de gosse pour le gamin de 1m93 qui donna rendez-vous dans un bar cosy du 9-3. Entre deux punchlines arrosées de limonade, Zadi sort l'artillerie lourde : Tupac, Boris Vian et Louis de Funès. Carrément pas craignos.