Aller au contenu principal
couverture du document

Les Artifices de la plasticité. Catherine Malabou et les mutations de la pensée

01 décembre 2018
Auteurs
Numéros de page :
pp.1035-1051
Catherine Malabou fait sa mue. Avec son dernier essai, la réflexion dialectique qu’elle a engagée depuis une quinzaine d’années sur la relation entre vie et pensée franchit un nouveau seuil. Si depuis "Que faire de notre cerveau ?" (Bayard, 2004 ; réed. 2011), elle concevait la plasticité biologique comme la marque d’une inadéquation radicale entre le cerveau et le modèle computationnel, la philosophe conteste désormais formellement l’irréductibilité de la distance entre l’organisme et la machine. Les évolutions les plus récentes de la cybernétique, en effet, sont ici pensées comme un moyen de réduire l’écart, d’établir, entre la vie biologique et la vie simulée, une relation de prolongement et de poser l’équivalence de leurs plasticités. "Métamorphoses de l’intelligence" est donc avant tout un exercice d’autocritique.