Arctique, la fin du sanctuaire
Bulletin : Futuribles 409 - novembre 2015
01 novembre 2015
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Numéros de page :
15 p. / p. 41-55
L'Arctique connaît le réchauffement le plus rapide de toute la planète : l'étendue de la partie glacée de l'océan Arctique, qui est à son niveau le plus bas chaque année en septembre, a diminué de manière continue ces 30 dernières années. C'est une tendance inédite dans l'histoire humaine récente et très certainement durable, à long terme, selon les spécialistes du climat. Ainsi, si rien n'est fait pour réduire les émissions de gaz à effet de serre à l'origine du réchauffement, l'océan Arctique pourrait se retrouver quasiment libre de toute glace en septembre d'ici le milieu du siècle. Outre les conséquences environnementales dramatiques qui découlent de ces changements climatiques, ceci ouvre aussi un certain nombre d'opportunités, pour les pays qui entourent le cercle arctique, mais aussi pour bien d'autres, indirectement concernés par la fonte des glaces arctiques au travers de ses impacts sur la navigation, la pêche, la production d'énergie et de minerais, la recherche scientifique... Charles de Jouvenel a interviewé Jean-Christophe Victor, bon connaisseur des régions polaires, sur les perspectives et enjeux propres à l'Arctique en lien avec le changement climatique, et sur les risques et opportunités qui en découlent pour les territoires et Etats concernés. Espérons que ses propos renforceront la motivation des négociateurs qui doivent se réunir à Paris, du 30 novembre au 11 décembre prochain (21e conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, COP21), pour tenter de trouver un accord en vue de lutter efficacement et le plus rapidement possible contre le réchauffement climatique.