La Théâtralité du mal
16 mars 2017
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2 p. / p. 7-8
Romeo Castellucci et Thomas Ostermeier sont deux artistes qui essaient, chacun à sa manière, de théâtraliser le mal. Pour Castellucci, il s'agirait de retrouver la racine d'un mal originel, sacré, d'où son intérêt pour les mythes bibliques ou antiques. Pour Ostermeier, il s'agirait de démasquer le rôle que joue le mal dans les comportements humains, comme il le fait par exemple avec Shakespeare, dans "Richard III" ou "Hamlet". L'un et l'autre n'opposent pas le mal au bien sur le terrain de la morale, ils cherchent au contraire à puiser dans l'énergie narrative que constitue le mal, car nous savons que le bien n'a pas d'histoire et que l'art commence quand le mal entre en scène.