Purcell, "The Fairy Queen"
Bulletin : Diapason décembre 2023
01 décembre 2023
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pp.42-45
Enfant de la Chape! Royal, organiste instruit à Westminster, commanditaire de multiples anthems, Purcell était musicien d'église. Peu d'espoir au théâtre. A vingt et un ans, la tragédie "Theodosius" de Nathaniel Lee lui ouvre la scène de Dorset Garden, mais les dernières années de Charles II et la déroute du roi catholique James II ne laissent rien deviner de ce que sera l'Orphée Britannique sous William III & Mary Il. Le 13 février 1689, la fille de James II et son cousin d'époux William (Guillaume d'Orange-Nassau) accèdent au trône d'Angleterre. Le roi néglige sa cour, sa chapelle, sa reine. Reine qui, au contraire, aime la ville et les artistes. Dès l'année suivante, son protégé Purcell contribue à cinq pièces dont son premier "dramatick opera", "Dioclesian". En 1691, il partage avec le poète Dryden un spectacle grandiose, "King Arthur". Encore un an et paraît sur le même plateau son oeuvre la plus colorée, la plus longue, la plus chère : "The Fairy Queen".