Parler en 2024 de "Perfect Blue" semble d'une parfaite opportunité, tant sa sortie semble avoir prévu et anticipé le monde actuel. Les chiffres du "Garcon et le Héron" le confirment en effet sans ambiguïté l'animation japonaise est devenue une attraction majeure des salles de cinéma, loin du petit écran où elle a longtemps été confinée. Or, lorsque "Perfect Blue" sort à la fin des années 1990 en France, Hayako Miyazaki lui-même n'a pas vu le moindre de ses longs métrages distribués chez nous, malgré le statut de dieu vivant dont il jouissait alors déjà en Japon. Les dessins animés japonais vivaient alors encore dans une sorte de prison infantile dont "Le Club Dorothée" était la façade la plus visible. "Perfect Blue" fut un détonateur, à la fois parce que ses thèmes et son approche appartenaient incontestablement à un monde adulte, mais aussi parce que l'oeuvre, fortement inspirée des thrillers de De Palma ou des giallos de Dario Argento en étant ainsi plus accessible au public européen a pu servir de passerelle entre ces spectateurs et une vaste culture japonmse dont la surface a, ici, à peine été grattée. Sommaire. Entretien avec Satoshi Kon. Entretien avec Pascal-Alex Vincent. Les mondes de Satoshi Kon. L'héritage de "Perfect Blue". La carrière de mangaka de Satoshi Kon : entretien avec M. Pinon. Le cinéma d'animation japonaise pour adultes : entretien avec Marie Pruvost-Delaspre. Revue de presse de "Perfect Blue". Filmographie de Satoshi Kon. La fiche technique de "Perfect Blue". Découpage plan par plan.