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Les Elections israéliennes du 17 septembre 2019

Bulletin : Pouvoirs 172
01 janvier 2020
Numéros de page :
pp.151-159
Dès le 17 septembre au soir, avant même la publication des résultats définitifs, il apparaît que les deux « blocs » n’atteignent pas les soixante et un députés nécessaires pour former une coalition. Benyamin Netanyahou ne peut s’appuyer que sur cinquante-cinq mandats en additionnant les trente-deux sièges obtenus par son parti, le Likoud, les sept de ses alliés traditionnels de droite, Yamina (alliance de l’Union des partis de droite et de Nouvelle Droite), et les seize des deux partis ultra-orthodoxes. Benny Gantz, tête de liste du parti du centre Bleu-Blanc, qui a trente-trois élus, ne peut compter pour sa part que sur le soutien des deux partis de gauche, qui en obtiennent onze, et pas forcément sur celui de la Liste unifiée (des partis arabes), disposant de treize sièges. Avigdor Liberman, leader du parti Israel Beitenou, celui-là même qui avait fait défaut le 29 mai, se trouve à nouveau en position de « faiseur de roi », avec huit élus. Cette situation complexe met un terme à une campagne qui, sans passionner les Israéliens, a mis en exergue les divisions de la société et abouti à confirmer la bipolarisation de la vie politique israélienne.