Le Premier ministre n’a pas seulement battu son rival Benny Gantz aux élections, il a aussi écrasé les dissidents de droite et laminé le Parti travailliste. Il doit encore échapper à une inculpation pour corruption. En complément, "Ha'Aretz" analyse les conséquences du boycott électoral des Arabes israéliens sur la victoire de Netanyahou.

Cerné par les affaires, le Premier ministre, au pouvoir depuis dix ans, est confronté à son ancien chef d'état-major, Benny Gantz, dans une campagne agressive et incertaine.

Le Likoud de Benyamin Netanyahou sera-t-il battu aux législatives du 9 avril 2019 ? La victoire du centre droit, emmené par le général Benny Gantz, relancerait-elle l'espoir d'une paix avec les Palestiniens ? Selon quels critères se déterminent les électeurs ? Voici quelques clés pour comprendre un vote qui peut tout changer.

Le 9 avril 2019, les Israéliens éliront leurs députés. Menacé dans les sondages, Netanyahou ne recule devant aucune bassesse.

Se méfiant des partis juifs israéliens de gauche et craignant les plans de la droite à leur égard, les Arabes israéliens ont massivement voté, le 2 mars 2020, pour élire leurs propres candidats.

Dès le 17 septembre au soir, avant même la publication des résultats définitifs, il apparaît que les deux « blocs » n’atteignent pas les soixante et un députés nécessaires pour former une coalition. Benyamin Netanyahou ne peut s’appuyer que sur cinquante-cinq mandats en additionnant les trente-deux sièges obtenus par son parti, le Likoud, les sept de ses alliés traditionnels de droite, Yamina (alliance de l’Union des partis de droite et de Nouvelle Droite), et les seize des deux partis ultra-orthodoxes.

Arabe, communiste et pacifiste, le député Ayman Odeh pourrait, lors du scrutin législatif du 9 avril 2019 jouer le rôle de faiseur de roi. Et contribuer à faire tomber Benyamin Netanyahou, Premier ministre au pouvoir depuis dix ans. Rencontre

Début 2020, les Israéliens étaient appelés aux urnes pour la troisième fois en moins de onze mois. Les élections du 9 avril et du 17 septembre 2019 n’ayant pas abouti à la constitution d’une majorité , la Knesset fut à nouveau dissoute le 11 décembre, et le corps électoral convoqué le 2 mars 2020.