La dernière séquence du "Conformiste" se déroule entre le Capitole et le Tibre, au théâtre de Marcellus, le Teatro di Marcello. Commencé par Jules César, le Teatro di Marcello fut achevé onze ans avant notre ère par Auguste, qui le dédia à son neveu Marcellus. Pourtant héritier logique de son oncle, ce neveu était mort à dix-neuf ans et Virgile le pleure au chant VI de "L'Enéide" (...). Le Destin dont parle Virgile, on verra dans ce numéro d'"Avant-scène cinéma" que Bertolucci estimait qu'il présidait au sort du personnage du roman de Moravia. Et que lui, Bertolucci, à la place du Destin, avait préféré comme deus ex machina, l'Inconscient. Sommaire. De Moravia à Bertolucci, portrait d'un homme sans qualité. Quelques réflexions désordonnées sur le voyage, Godard et Alberto Moravia. Bernardo Bertolucci : propos sur "Le Conformiste" (1971 à 2015). Les panneaux coulissants de Bertolucci. Le mot, l'image et le sexe : Moravia et le cinéma. Bertolucci et Godard. Observations de Vittorio Storaro. Vittorio Storaro, la lumière des films de Bertolucci. Jean-Louis Trintignant, l'art de la discrétion. Georges Delerue et "Le Conformiste" : une musique d'équilibriste. Filmographie de Bernardo Bertolucci. Le film vu par Fabien Lacaf. Revue de presse du "Conformiste". La fiche technique du film. Découpage plan par plan, relevé et traduction des dialogues par René Marx et vidéogrammes.