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A propos du "Parfum vert", entretien avec Nicolas Pariser

01 décembre 2022
Auteurs
Numéros de page :
pp.146-153
"Le Parfum vert" est un pur enchantement, qui nous permet de retrouver notre âme d'enfant en nous entraînant dans une aventure échevelée comme on en faisait encore dans les années 1960, du temps où De Broca faisait faire des cascades à Belmondo. Mais de par sa dynamique feuilletonesque, ses retournements improbables, la multiplication de chausse-trapes et de complots en tous genres, le film nous emporte plus loin encore dans le temps, à l'époque ou Hergé et Hitchcock (que Nicolas Pariser chérit l'un et l'autre) faisaient rouler de gros yeux à leurs personnages pour mieux nous faire sursauter. Tout en glissant mine de rien toute une série d'avertissements sur le piteux état du monde, c'est à ce moment-là que l'on réalise que le signataire du "Parfum vert" n'en est pas à son coup d'essai, qu'il nous avait déjà séduits autant qu'intrigués avec ses deux premiers longs métrages, "Le Grand Jeu" et "Alice et le Maire", qui à leur manière parlaient également de politique, de désenchantement, d'opacité. Et qu'il n'est pas moins que l'un des cinéastes les plus passionnants de l'heure...