Le système de crédit social développé actuellement par l'Etat chinois est un vaste projet d'ingénierie sociale visant à évaluer et noter les citoyens dans le but d'améliorer le niveau de confiance global de la société chinoise. Le système de crédit social n'est pas limité aux individus. Il concerne aussi les personnes morales. Depuis l'ouverture économique de la Chine au monde à la fin des années 1970, puis l'explosion des investissements étrangers en Chine lors des dernières décennies, les entreprises chinoises et étrangères exercent une influence de plus en plus prégnante sur l'ensemble de la société chinoise. Ces entreprises sont source de richesse, mais sont aussi vecteur d'un ensemble de valeurs et de pratiques managériales qui peuvent être en rupture avec l'idéal du parti communiste chinois (PCC). Dans ce processus d'ouverture au monde, le PCC redoute de perdre son influence sur des populations qui étaient autrefois fermement confinées dans son giron. Grâce à son Système de crédit social des entreprises (SCSE), le parti cherche à renforcer son emprise non seulement sur les individus mais aussi sur les entreprises dont la "culture" ne devra pas diverger de façon trop manifeste de la "civilisation" et des valeurs que le PCC promeut aujourd'hui dans un énorme effort de propagande. Pas de chiffres. Détails.