Franco meurt en 1975. Une période d’incertitude quant au maintien des lois et institutions franquistes s’ouvre, qualifiée très vite de « transition démocratique ». Juan Carlos, que le Caudillo avait désigné comme son successeur, est couronné roi dans un climat de grande tension : malgré de premières élections libres en 1977, attentats de l’ETA, les indépendantistes basques, et manifestations se multiplient. Une loi d’amnistie est votée la même année, indispensable à la « réconciliation nationale ». Une nouvelle Constitution est adoptée en 1978. Tous les acteurs de l’époque, et aujourd’hui l’ensemble des spécialistes de l’Espagne, s’accordent sur le rythme vertigineux de la transition. Les changements ont été rapides et profonds. Mais l’ombre de la mémoire du régime franquiste continue de planer sur la société espagnole. Sommaire. 1975-1982, l’amnistie, une transition pas si facile. Juan Carlos s’émancipe. « En Espagne, la fiction a souvent pris la place de l’histoire » : entretien avec Isaac Rosa. La parole aux écrivains : Max Aub, Lydie Salvayre, Javier Cercas, Juan Manuel de Prada, Isaac Rosa. Cinquante ans de guerre des mémoires.