Dans cette vallée, de nombreux collectifs d'habitants comptent conquérir leur mairie avec une liste participative, sur le modèle de Saillans, la commune pionnière.

Pendant des siècles, le lapin de garenne a coulé des jours heureux sur sa terre d'origine, la péninsule ibérique. Et puis, les humains se sont mêlés de son destin. Au XIXe siècle, un colon en achemine vingt-quatre en Australie. Le lapin « européen » s'y multiplie à un point tel qu'il est aujourd'hui l'ennemi à abattre. La France aussi a ses « envahisseurs » aux noms venus d'ailleurs : agave d'Amérique, bernache du Canada... Mais leurs interactions avec leur pays d'adoption sont plus complexes que leur réputation ne le laisse croire.

L'hémidactyle verruqueux est un reptile rare et protégé. L'association gardoise Zerynthia tente de le préserver face aux projets de la ville de Nîmes. Eclairage.

On les appelle les "tortillards". Ils relient Béziers à Neussargues, Tours aux Sables-d'Olonne ou Épinal à Strasbourg. Pittoresques pour ceux qui viennent de loin, ils ont longtemps été les métronomes du quotidien. Au tournant du XIXe siècle, ces petites lignes sont nées d'une grande idée : à chaque village sa mairie, son école et... sa gare pour assurer la continuité de la République et l'égalité des territoires. Trop chères, pas assez fréquentées, un siècle plus tard, les voilà en sursis. L'État, les régions et la SNCF se renvoient la responsabilité et s'en remettent aux postiers.

D'un côté, environ 5 000 manifestants unis sous le mot d'ordre "Tout le monde déteste les bassines". De l'autre, 1 500 gendarmes mobiles, un hélicoptère et des grenades de désencerclement. La scène s'est déroulée en mars dernier dans les Deux-Sèvres et témoigne de la tension qui règne autour d'un projet de seize réserves d'eau destinées à l'irrigation des champs. Depuis dix ans, une querelle tenace oppose associations environnementales et exploitants agricoles. Les deux camps avancent pourtant un même argument : parer aux sécheresses et limiter l'impact du réchauffement.

Des supermarchés pris d'assaut, des rayons dévalisés, des files d'attente sur les trottoirs pour des produits de première nécessité : les images du début de l'épidémie de Covid-19 ressemblent aux prédictions de celles et ceux qui, depuis quelques années, théorisent l'effondrement de notre civilisation. Des services de santé saturés, une économie au ralenti, un repli sur soi forcé et une surveillance généralisée : les réactions en chaîne qui ont suivi venaient encore corroborer leur scénario du pire.

Pendant longtemps, préserver la nature a été synonyme d'intervention humaine : on recréait une mare, une prairie, on continuait à pratiquer l'élevage, la coupe du bois. Aujourd'hui, une autre approche fait son chemin dans le monde de la conservation : celle de parcs et de parcelles où les humains ne feraient... rien. Du parc américain Yellowstone aux Apennins italiens, cette idée, baptisée « rewilding »ou « réensauvagement », fleurit déjà sur des milliers d'hectares. En France, le plan biodiversité adopté en 2019 promet lui aussi une « pleine naturalité » pour un tiers des aires protégées.

Ne vous fiez pas à la piste de ski qui trône sur la maquette des architectes. «On ne fera pas Dubaï aux portes de Paris», assurent les promoteurs immobiliers. Sur le papier, le projet Europacity se veut tout à la fois un «éco-quartier», une «station du temps libre» à faire pâlir d'envie Disneyland Paris et un modèle d'«architecture humaine» censé «dynamiser» la banlieue parisienne. Pour séduire habitants et élus, la méthode est rodée : brandir des milliers d'emplois à la clé et promettre un recrutement tourné vers la «diversité».

Depuis les années 1980, un ensemble de fléaux s'abat sur les abeilles. Pour remplacer les colonies décimées, certains apiculteurs se tournent vers des « usines à reines » à Malte, en Grèce, en Italie. Ce faisant, ils importent des sous-espèces exotiques, réputées plus productives, tandis que leurs pratiques s'intensifient : sélection des colonies, traitements chimiques, ruches uniformisées, alvéoles calibrées, extracteurs et conditionneurs de miel... L'abeille incarne-t-elle encore la vie sauvage ?