Chaude actualité pour Marc Desgrandchamps. Le musée d'art moderne de la Ville de Paris lui consacre, du 13 mai au 4 septembre 2011, une grande exposition (commissaire : Julia Garimorth) retraçant plus de vingt ans de travail, tandis que la belle église déconsacrée du Carré Sainte-Anne à Montpellier (15 avril- 19 juin) confronte ses tableaux au film apocalyptique et crépusculaire de Stanley Kramer ″On the Beach″ (″Le dernier rivage″, 1959). L'artiste revient ici sur la relation particulière qu'entretiennent l'ombre et la lumière dans ses peintures.

Après Anselm Kiefer, Richard Serra et Christian Boltanski, le Britannique Anish Kapoor investit la nef du Grand Palais dans le cadre du programme Monumenta (11 mai-23 juin 2011. Commissaire : Jean de Loisy) . Dans le même temps, la galerie Kamel Mennour lui consacre une exposition personnelle (12 mai - 23 juillet). L'artiste n'a pas exposé à Paris depuis près de trente ans. Richard Leydier revient sur quelques créations antérieures qui peuvent nous éclairer sur les expositions à venir.

Thierry Raspail, directeur artistique depuis la première Biennale de Lyon en 1991, a confié le commissariat de cette onzième édition à l'Argentine Victoria Noorthoorn. Cette exposition, qui se tient du 15 septembre au 31 décembre 2011, s'annonce, sur bien des points, prometteuse.

Du 9 septembre au 15 octobre 2011, la galerie Loevenbruck (Paris) présente les nouvelles oeuvres du duo franco-britannique Daniel Dewar & Gregory Gicquel, notamment d'étranges céramiques transformées.

N'avez-vous jamais éprouvé le désir de disparaître aux yeux du monde ? Devenir invisible ? Voir sans être vu ? Jusqu'au 3 octobre 2011, Philippe Ramette investit le Centre régional d'art contemporain (CRAC) de Sète avec un grand nombre de travaux récents qui soulèvent un pan de l'oeuvre et dévoilent une porte dérobée.

Sous l'intitulé ″Sortie de Vortex″, Michel Gouéry expose cet été au Frac Auvergne (Clermont-Ferrand, 9 juin - 16 septembre), puis au centre d'art A cent mètres du centre du monde à Perpignan (12 octobre - 19 décembre). Il compte parmi les artistes français les plus atypiques, tant ses sculptures paraissent ne se rattacher à aucun mouvement actuel de l'art contemporain.

Eva Jospin crée d'étranges forêts de carton où le regard se perd. Elle exposera dans les deux espaces de la galerie Pièce unique (Paris) du 31 mars au 5 juin 2011. Elle participe à l'exposition ″Rehab″, qui se tient à l'Espace Fondation EDF (anciennement Espace Electra) jusqu'au 6 mars, tandis qu'une de ses oeuvres est présentée au musée de la Chasse et de la Nature.

Marqués par la dualité et l'ambivalence, les étranges tableaux et sculptures de Thomas Helbig renouent avec le projet moderne de la forme inédite, entre figuration et abstraction, entre baroque et classicisme.

Les oeuvres de Martin Eder mettent en scène des jeunes femmes peu vêtues, dans des ambiances qui varient selon le médium utilisé. Les tableaux constituent des énigmes érotico-burlesques, les aquarelles jouent quant à elles une note plus voyeuriste, tandis que les photographies de grand format épinglent des jeunes filles comme l'entomologiste les papillons. L'artiste réalise aussi parfois des sculptures de polystyrène, obscurs météores suspendus dans le vide. Il est égaIement musicien, sous le nom de Richard Ruin.

A bien regarder la manière dont certains jeunes peintres rejouent aujourd'hui certains topiques de l'histoire de l'art pour en tirer des images résolument neuves, on se dit que la peinture a de beaux jours devant elle. En témoigne Axel Pahlavi.

Les évolutions récentes de l'art contemporain se traduisent par une course folle vers le toujours plus grand, le plus branché, le plus important. Les travaux de trois artistes californiens liés à la scène de San Francisco permettent, à travers le prisme du surf, de réfléchir à arrêter le temps.

Avec plus de deux cents oeuvres, "Moto poétique" (21 février - 20 avril 2014) investit le musée d'art contemporain de Lyon sur les chapeaux de roue. Les quelque quarante artistes, dont Olivier Mosset, Jeremy Deller, Lionel Scoccimaro ou encore l'Australien Shaun Gladwell y évoquent ainsi les diverses galaxies de l'univers des deux roues. "Let's take a ride" avec Paul Ardenne, auteur de "Moto, notre amour" (Flammarion, 2010) et commissaire (secondé par Barbara Polla) de cette exposition vrombissante.

La galerie Ceysson & Bénétière a ouvert il y a quelques mois un espace à Lyon et inauguré un lieu spectaculaire à Saint-Etienne. L'occasion de revenir sur son histoire, celle de deux amis d'enfance, Loïc Bénétière et François Ceysson, secondés par un remarquable acteur de l'art, Bernard Ceysson

Des plaques de marbre tranchées sous haute pression, pour figurer des vases, des fleurs, des clefs... des mains, et composer ensuite des natures mortes quasi matissiennes. Tel est l'art d'Alice Guittard.

C'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes, et la pandémie qui nous affecte a parfois du bon. L'exposition "A la mort, à la vie !", au Palais Saint-Pierre, musée des beaux-arts de Lyon (27 novembre 2021 -7 mai 2022), a été réalisée à partir des collections du musée, qui sont riches en vanités, d'une collection privée et de celles du musée d'art contemporain.

Le Suisse Ugo Rondi none jouit cette année d'une intense actualité. Il expose à Venise, à la Scuola Grande San Giovanni Evangelista (20 avril-17 septembre), mais aussi à Francfort-sur-le-Main, à la Schirn Kunsthalle, et au Stadel Kunstinstitut (25 juin-18 septembre). Il investit également le Museo Tamayo à Mexico (5 juin-30 octobre). Et il organise en tant que commissaire Sculpture Milwaukee (juin-octobre) qui expose des oeuvres en plein air. Rondinone arpente tous les musées du monde depuis plus de trente ans, et l'on ne pouvait rêver meilleure façon de célébrer ce numéro 500.

Du 7 septembre 2022 au 2 janvier 2023, le Centre Pompidou présente une rétrospective de Gérard Garouste (commissariat Sophie Duplaix). Avec près de 120 tableaux, mais aussi des sculptures et des dessins, il sera possible de revenir sur le parcours atypique d'un peintre qui, passionné depuis longtemps par la culture hébraïque, ne se limite pas au monde feutré des musées et des galeries d'art : il y a plus de 30 ans, il a fondé la Source, association venant en aide aux enfants qui vivent des situations difficiles.

Andra Ursuta, dont on a pu voir les oeuvres lors de la dernière biennale de Venise en 2019 ou encore au New Museum à New York en 2016, expose pour la première fois chez David Zwirner (31 mars-15 mai 2021), pas à Chelsea, mais dans sa galerie parisienne de la rue Vieille du Temple.

Du 15 octobre 2021 au 6 février 2022, l'exposition "Les Flammes, l'âge de la céramique" se tient au Musée d'art moderne de Paris (commissaire : Anne Dressen, assistée de Margot Nguyen). Après "Decorum" (2013, le textile) ou "Medusa" (2017, les bijoux), elle confronte oeuvres anciennes et contemporaines qui toutes exploitent ce matériau étrange, argile humide qui, passée au feu, devient dure comme la pierre et fragile comme du verre.

La galerie Chantal Crousel, à Paris, fête 40 ans d'activité qui permettent de mesurer sa place absolument singulière dans le paysage artistique. Une barque menée au long cours par Chantal Crousel bien sûr, mais aussi son fils Niklas Svennung.

La galerie Perrotin représente désormais l'astate d'Alain Jacquet (1939-2008) et organise une exposition d'envergure dans ses deux espaces du Marais, du 20 avril au 5 juin 2021. L'occasion de plonger à nouveau dans cet oeuvre majeur qui compte parmi les plus passionnants du 20" siècle.

Du 11 mai au 29 septembre 2021 doit se tenir au Centre de la Vieille Charité de Marseille l'exposition le "Surréalisme dans l'art américain", organisée par Eric de Chassey. Si le directeur de l'INHA revient sur l'attente des surréalistes à Marseille, en 1940-41, d'un embarquement à destination des Etats-Unis, il estime surtout que leur part prise dans l'histoire de l'art américain est surévaluée. Notre vision eurocentrée risque d'en prendre un coup. Chassey est également commissaire de l'exposition "Napoléon ?