Dans la deuxième partie du XIXe siècle, la combinaison de l'expansion industrielle et commerciale britannique, de la diffusion progressive des voyages et de l'enseignement des langues vivantes, y compris auprès de la petite bourgeoisie, contribue à étendre le nombre et le type d'agents susceptibles de manipuler les choses anglaises, bien linguistique et symbolique dont l'aristocratie possédait antérieurement le quasi monopole.

Cet article entend saisir certains principes producteurs de la « révolte étudiante » de 1968, en particulier ceux liés aux transformations du système d'enseignement. Il porte l'attention sur les caractéristiques des mobilisations disciplinaires qui en découlent, en spécifiant la forme que prennent les relations entre générations universitaires et leurs relations à l'avenir, au fondement des stratégies collectives de mobilisation qu'ils mettent en oeuvre.