Femme, journaliste et défenseuse de l'Etat de droit, Maria Ressa a tout pour ulcérer le président philippin, Rodrigo Duterte. Malgré l'avalanche d'e-mails insultants, les procès à répétition et les menaces physiques, la rédactrice en chef du site d'information "Rappler" ne cesse de dénoncer la dérive autoritaire et meurtrière du dirigeant populiste. Un combat qui risque de mener cette icône internationale de la liberté de la presse en prison pendant six ans.

Rapporteuse des Nations unies, Agnès Callamard s'est attirée les foudres du président philippin en demandant une enquête sur les nombreuses morts liées à la lutte contre le trafic de drogue. Ci-dessous, des partisans de Rodrigo Duterte protestent, le 8 mai 2017 à Manille, contre la venue de la Française.

Il devrait déjà porter la couronne. Mais le nouveau roi de Thaïlande, qui a succédé en octobre à son père, Bhumibol, ne cesse de repousser la cérémonie. C'est sans doute qu'il a mieux à faire : en Bavière, où il vit une partie de l'année, le colérique Maha Vajiralongkorn collectionne les maîtresses, s'adonne à sa passion pour le pilotage et arpente la montagne à vélo... Ce qui ne l'empêche pas d'être redouté dans son pays. Car l'impopulaire héritier a commencé à renforcer un régime déjà autoritaire.

Discrétion, travail et succès. A 74 ans, Ren Zhengfei est une parfaite incarnation des ambitions chinoises. Cet ancien ingénieur de l'armée populaire de libération règne sur Huawei, le deuxième fabricant mondial de smartphones. Un géant des télécommunications qu'il a construit de ses mains, à la dure. Et qu'il dirige de la même manière. Une philosophie martiale appliqué aussi dans la guerre commerciale que lui livrent aujourd'hui les Etats-Unis. De quoi inquiéter ceux qui le pensent à la solde de l'Etat chinois.

Déjà plus de 7 000 morts... A la tête de l'Etat philippin depuis tout juste un an, Rodrigo Duterte poursuit à l'échelle nationale ce qu'il avait mis en place au niveau local : une "guerre contre la drogue" menée par la police à coups d'exécutions sommaires. A Davao, la ville dont il fut le maire, sa soeur, son photographe, une ancienne policière, un ami, un prêtre... racontent un dirigeant qui leur inspire crainte et respect. Comme à la majorité d'une population peu émue par la dérive sanguinaire d'un président fustigé par le reste du monde.

Depuis 2008, le Parti communiste fait frénétiquement sortir de terre des gares capables d’accueillir son fameux « gaotie », le TGV national. Le régime veut désenclaver les zones les plus reculées pour développer l’économie et consolider ainsi son pouvoir. Mais, dans un pays où la croissance ralentit, certains s’inquiètent de la pertinence de plusieurs de ces gigantesques et dispendieux chantiers.