McTeague, mineur à l'origine, devient dentiste et citadin. L'ambition, l'amour et l'argent vont cependant causer sa perte, comme si monter l'échelle sociale revenait à courir à sa perte. Publié en 1899, ce roman fit scandale et inspira à E. von Stroheim l'un des plus longs films de l'histoire du cinéma.

Réunit les réponses aux questions posées à N. Chomsky tout au long du mois qui suivit les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis. Celui-ci questionne l'étymologie des termes guerre et terrorisme, analyse les dangers qui pourraient découler de cette violence, s'interroge sur le rôle de la CIA, la justice internationale, etc. Préface et postface inédites.

Une étude sur la prison comme élément central de la vie quotidienne dans les territoires occupés de la Palestine. L'auteure a passé plusieurs mois à Nabi Saleh, au nord de Ramallah. Elle décrit la vie et le combat de ses habitants, en lutte pour récupérer leurs terres, et qui subissent une politique d'arrestations massives et continues. ©Electre 2016

Affirmez que vous êtes anarchiste et presque immanquablement on vous assimilera à un partisan du chaos. Or, il faut bien le dire : rien n'est plus faux. Et ce contresens résulte de décennies de confusion savamment entretenue autour de l'idée d'anarchisme.En première approximation, disons que l'anarchisme est une théorie politique au coeur vibrant de laquelle loge l'idée d'anti-autoritarisme, c'est-à-dire le refus conscient et raisonné de toute forme illégitime d'autorité et de pouvoir. Une vieille dame ayant combattu lors de la guerre d'Espagne disait le plus simplement du monde : Je suis anarchiste : c'est que je n'aime ni recevoir ni donner des ordres. On le devine : cette idée est impardonnable, cet idéal inadmissible pour tous les pouvoirs. On ne l'a donc ni pardonné ni admis.

Recueil d'une centaine de chroniques publiées entre 1936 et 1940 dans le journal socialiste de Liège La Wallonie. V. Serge se fait ici le chroniqueur des contre-révolutions à l'oeuvre dans une Europe qui se dirige vers un second conflit mondial. Il dresse le portrait des grandes figures de la littérature de l'époque et examine les effets du bolchevisme au pouvoir.

La question de "l’identité nationale" a été remise au centre de l’actualité politique par Nicolas Sarkozy, pendant la campagne électorale des présidentielles. Devenu chef de l’État, celui-ci a créé un "ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale", ce qui est un fait sans précédent dans l’histoire de la République française. Huit historiens ont aussitôt démissionné de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration pour protester contre ce ministère, estimant que cet intitulé ne pouvait que conforter les préjugés négatifs à l’égard des immigrés. La pétition qu’ont lancée ces historiens a été signée par plus de 10 000 citoyens en moins d’une semaine, et des universitaires du monde entier se sont associés à cet appel. L'auteur explique les raisons de ce mouvement. Il montre que la logique identitaire, née au XIXe siècle, a depuis constamment alimenté les discours nationalistes. Il rappelle que, au cours des années 1980, c’est Jean-Marie Le Pen qui a popularisé, dans l’espace public, l’expression "identité nationale" pour stigmatiser les immigrés. Analysant de façon minutieuse les usages de cette formule dans le discours du candidat Sarkozy, il donne des éléments pour éclairer les nouvelles stratégies aujourd’hui à l’œuvre dans le champ politique.

Novembre 1918, l'Allemagne a perdu la guerre. La social-démocratie au pouvoir s'apprête à écraser la révolution prolétaire menée par les spartakistes. Au milieu des voix de la foule, quelques personnages cherchent comment vivre. Ce quatrième et dernier volet relate les assassinats de Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht.

Dans cet essai paru en 1932, P. Nizan s'insurge contre les intellectuels français, en particulier les philosophes qui furent ses maîtres, Henri Bergson et Léon Brunschvicg, les décrivant comme soumis à l'ordre bourgeois.

Mark Twain (1835-1910) est entré dans le panthéon de la littérature américaine avec Les Aventures de Tom Sawyer et Huckleberry Finn. Mais les textes de La Prodigieuse procession, pour la plupart inédits, montrent une facette peu connue, du moins en France, de cet auteur, qui retourne ici sa verve satirique contre le patriotisme, le racisme, l'hypocrisie religieuse et le cynisme des nations occidentales se partageant le monde.

Numéro issu d'un colloque consacré à George Orwell à Lille en mars 2010. Les contributions portent sur les grandes lignes de son engagement littéraire au coeur duquel coexistent critique sociale et politique, associé à une vision du monde portée par la tradition du socialisme révolutionnaire.

En Suisse, au début du XXe siècle, un couple de paysans âgés est assassiné à la hache. Le policier Albin Gauch, bientôt à la retraite, se heurte au silence des villageois. Il soupçonne un orphelin que le couple employait autrefois à la ferme. A sa recherche, il s'embarque pour New York sur un paquebot. Les semaines de croisière parmi les Européens fuyant la misère le détourneront de sa mission. ©Electre 2017

Représentant emblématique du mouvement dit des années 1940, qui a diffusé en Suède les idées et les thèmes existentialistes, le romancier Stig Dagerman (1913-1954) était également connu pour son engagement anarchiste. Ce recueil, mêlant textes politiques et littéraires, écrits de critique sociale et thèmes d'actualité, en temoigne.

Une réflexion mettant en lumière la façon dont les différents détenteurs des pouvoirs aux Etats-Unis, les politiciens, les chefs d'entreprises, les magnats de la presse et la télévision, s'entendent pour imposer au peuple américain une idéologie dominante dans le but de conserver leur pouvoir et pour écarter toute source de contestation.

Enquête étudiant des journalistes dans leurs pratiques quotidiennes, à l'intérieur des rédactions comme sur le terrain pour expliquer la nature de la crise, à la fois d'identité et des valeurs, qui affecte la profession. Elle souligne le processus de précarisation croissante qui touche l'emploi, avec des effets sur la qualité de l'information et sur la vie personnelle des journalistes.

L'univers de Dagerman est proche du quotidien et ces nouvelles décrivent les paysages de la campagne suédoise, les villages tranquilles et les maisons pauvres, où règne le silence.

Le livre s'ouvre sur Berlin qui se réveille pour compter ses morts au lendemain de la fusillade du 6 novembre 1918. Entre fiction et histoire, l'auteur analyse avec acuité le drame qui se joue à Berlin et celui des négociations de Versailles, où se noue l'avenir de l'Europe.

Recueil de chroniques publiées dans la revue Tribune et dans lesquelles l'auteur s'exprime sur des sujets variés comme la bombe atomique, les amours des crapauds, l'arrivée du printemps, etc.

En 1192, les rivalités politiques continuent d'agiter le petit territoire destiné à devenir la Suède. De retour, Arn Magnusson et ses compagnons de terre sainte ne vont pas seulement édifier des places fortes et dresser une véritable armée pour faire face au puissant voisin danois. Ils vont également importer des techniques artisanales nées du savoir-faire du monde arabo-musulman.

Premier volume d'une trilogie qui trace, au travers de son personnage principal Arn Magnusson, le portrait d'un monde nordique qui, récemment converti au christianisme, se lance dans l'aventure des croisades et s'ouvre à la religion et à la culture musulmanes. Elevé par des moines cisterciens, Arn est contraint de se faire templier pour expier ses péchés et rejoint le royaume de Jérusalem.

Grand romancier des années 1920-1930, l'auteur retrace son enfance à Munich, sa formation, sa participation à la lutte antinazie, son émigration, jusqu'à son retour dans l'Allemagne en ruine. Un roman autobiographique qui dépeint un demi-siècle de vie artistique et politique allemande.

L'auteur fut surpris à Goritz par la Première Guerre mondiale. Blessé en 1915, il se mit à la rédaction d'Hommes en guerre, qui parut pour la première fois en 1917. Six nouvelles qui racontent la fabrique à malheurs de la guerre, suivies d'un portrait de l'auteur par R. Rolland.

L'IRA n'existerait pas sans la politique britannique, faite de manipulations, de re´pressions et de ruptures. Ce livre allie un traitement exhaustif et compre´hensif des sources, et l'auteur soumet son sujet a` la distance de l'objectivite´. Axe´e sur la relation entre activite´ politique et gue´rilla, entre tradition re´publicaine et socialisme et sur les mouvements politiques qui se sont constitue´s autour de l'IRA, l'analyse offre un point de vue original, riche en te´moignages et en analyses, qui e´claire des de´cennies sombres et foisonnantes. l'Irlande du Nord a été le théâtre d'une guerre sans batailles, ni sièges, ni bombardements. Les pertes peuvent sembler assez peu élevées. Mais rapportées à la population, elles représentent la moitié des victimes britanniques de la Seconde Guerre mondiale. Et ce conflit dévastateur s'est déroulé sur un territoire d'Europe occidentale riche et réputé pour sa stabilité politique. Ce livre revient sur la longue durée de l'histoire du républicanisme, et sur les questions auxquelles il eut à répondre : la lutte pour l'indépendance se confond-elle avec la lutte pour le socialisme ? Les ouvriers et ouvrières protestants sont-ils des frères et des sœurs prolétaires ou des colons ? Ces questions ont conservé beaucoup de leur pertinence. L'histoire de l'Irlande n'était et n'est toujours pas écrite d'avance. De la gene`se des « Troubles » a` l'histoire re´cente de l'Irlande, du mouvement des droits civiques et l'influence des the`ses marxistes sur le Sinn Fe´in a` la monte´e des violences et la scission du mouvement, de l'administration londonienne et les alternatives a` la lutte arme´e aux premiers pourparlers de paix, l'auteur ne laisse rien de co^te´ pour fonder sa de´monstration. A` travers son re´cit, on saisit l'e´volution des mentalite´s, profonde´ment bouleverse´e par une guerre interminable a` laquelle manquait une histoire. Un manque de´sormais comble´. Que l'oppresseur fabrique une figure repoussoir pour justifier so

Karl Kraus est un écrivain autrichien né le 28 avril 1874 à Jičín (aujourd'hui en République tchèque) et mort le 12 juin 1936 à Vienne, ville dans laquelle il a vécu toute sa vie. Auteur d'une œuvre monumentale qui n'est que très partiellement traduite en français, dramaturge, poète, essayiste, il a aussi et surtout été un satiriste et un pamphlétaire redouté. Il dénonçait avec la plus grande virulence, dans les pages de Die Fackel, la revue qu'il avait fondée et dont il a pendant presque quarante ans été le rédacteur à peu près exclusif, les compromissions, les dénis de justice et la corruption, et notamment la corruption de la langue en laquelle il voyait la source des plus grands maux de son époque, et dont il tenait la presse pour principale responsable... in : Wikipédia, 2013-01-31

Depuis la Révolution française, l'enseignement de l'histoire est associé à la construction d'une " identité nationale ". En prenant la forme d'un récit ethnocentré, l'histoire scolaire devait permettre l'intégration de tous les futurs citoyens de la République, quelles que soient leurs identités originelles, dans un ensemble politique unique. Aujourd'hui, alors que la période est favorable à la reconnaissance des" identités plurielles ", les exclus du roman national réclament l'ajustement des programmes scolaires et critiquent la fabrique scolaire de l'histoire vue comme un instrument de domination. Le moment est propice pour interroger la manière dont l'histoire scolaire est fabriquée. De fait, l'enseignement de histoire à l'école est le produit d'une chaîne de responsabilités dont il nous faut interroger chacun des maillons : pourquoi et comment apprendre l'histoire, et quelle histoire? Car c'est une politique du passé qui s'exprime à travers ce montage. Une politique où la question d'une histoire commune et donc de l'universalité est en jeu.

En 1177, Arn le Templier, connu des musulmans sous le nom de Al Ghouti, sauve la vie de Saladin et succède au grand-maître de Jérusalem. Il permet aux juifs et aux musulmans de pratiquer leur culte. L'amitié qui le lie à Saladin est porteuse de tolérance et de paix. Mais le pape, n'appréciant pas les pratiques du Suédois, nomme un nouveau maître de la ville qui déclenche la guerre contre Saladin.