Condamné à quinze ans de prison pour viols sur mineurs, il se livre au Point.

Evénement sans précédent : le Saint-Siège organise un symposium sur les abus sexuels dans l'Eglise, du 6 au 9 février 2012. Un tournant analysé par le vaticaniste Marco Politi.

Des décennies durant, le Vatican a dissimulé les crimes sexuels commis par des prêtres. Mais l'action des organisations de victimes a forcé la hiérarchie catholique à s'amender et à affronter la justice des hommes.

Pour éviter le scandale, la hiérarchie de l'Eglise catholique a inventé, dès les premiers siècles du Moyen Age, le principe de "correction fraternelle".

La Parole libérée, une association lyonnaise, veut briser l'omerta autour du cas du père Bernard Preynat, qui aurait abusé entre 1978 et 1991 d'une dizaine d'enfants. Informé, le cardinal n'aurait pas pris de sanctions parce qu'il y avait "prescription canonique".

Le sommet du Vatican sur la pédophilie a déçu les victimes. Les mesures concrètes se font attendre, alors que la crise gangrène une Eglise catholique déjà fragilisée. Jusqu'où ira la descente aux enfers ? Le modèle clérical à bout de souffle est-il réformable ?

Les récentes affaires d'abus sexuels dans l'Eglise obligent à regarder les choses en face. La prise de conscience est tardive. Bien que des lieux de formation se mettent en place, toutes les Eglises locales n'ont pas encore pris la mesure du phénomène. Le scandale des abus sexuels par des personnes « consacrées » soulève de graves questions de fond qui restent encore largement ouvertes.