Robots bineurs et tailleurs commencent à parcourir les champs. Une mutation aux enjeux importants : réduire l'usage des pesticides et faciliter le travail en agriculture bio.

Le nombre d'agriculteurs ayant supprimé les produits chimiques sans leur exploitation a crû de 8,5% en 2015

Ils sont déjà ruraux ou anciens citadins. Exploitants agricoles certes, mais surtout pas productivistes, ils n'utilisent ni engrais ni pesticides. Au moment où le Salon de l'agriculture attire les foules, ces nouveaux paysans restent minoritaires.

Le grain du renouveau : pains, pâtes, biscuits, boulgour, bière, les céréales façonnent notre histoire nourricière. En France, 270 000 fermes cultivent 11 milions d'hectares en céréales, offrant à l'économie nationale 21 milliards d'euros de valeur ajoutée et 450 000 emplois. Si la moitié des céréales est destinée aux élevages, une bière sur cinq au monde est brassée avec du malt français.

Producteurs de porcelets, d'agneaux et de charolais, des agriculteurs échappent à la crise grâce à un modèle réfléchi, plus proche de la nature et moins dépendant de la grande distribution.

Extrait de "Livre pour adultes" (Gallimard, Paris) de Benoît Duteurtre livrant une critique du poids des normes qui pèsent sur l'agriculture montagnarde, alors même que l'on plébiscite, en France, une agriculture biologique et durable. Ces normes européennes, calquées sur l'hygiénisme américain, poussent à l'éradication de la paysannerie traditionnelle, sans empêcher pour autant la multiplication des scandales sanitaires.

Transformation, en cinq ans seulement, du modèle économique de la coopérative agricole française Terrena (CA 2012 de 4,5 milliards d'euros), qui a choisi de produire plus et mieux, avec moins. Désormais adepte de l'agriculture écologiquement intensive, l'entreprise parvient à concilier culture des terres avec la science et les technologies de pointe.