Le président de l'Iran a dû se soumettre le 14 mars 2012 aux questions des députés. Il a choisi de jouer l'arrogance.

Américain d'origine iranienne, cet interprète qui maîtrise le farsi et le dari travaille à la fois pour le président Ahmadinejad et pour de hauts fonctionnaires ou ministres américains. Sans que cela pose problème.

Peu de gens pouvaient imaginer à quel point la fin du mandat du président iranien allait mettre au grand jour les dissensions au sein du régime.

Absent des ″printemps arabes″ l'Iran avait pourtant préfiguré la volonté de changement, à travers les manifestations de juin 2009 contre la confiscation des élections. Le mouvement de contestation a su rester pacifique et a mis en évidence le décalage entre légitimité populaire et légitimité islamique, censées aller de pair dans le régime de Téhéran.

Son discours pour l'anniversaire de la mort de l'ayatollah Khomeiny, le 4 juin 2011, a été interrompu par des cris hostiles ; le Parlement a lancé une enquête sur deux de ses principaux conseillers... Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad fait face à une offensive sans précédent menée par les mollahs et par le Guide de la révolution, l'ayatollah Ali Khamenei.

Pour l'avocat Mohammad Mosatafei, la gestion désastreuse d'Ahmadinejad, aggravée par les sanctions internationales, a plongé le pays dans une crise qui fait descendre les Iraniens dans la rue.