Loin de n'intéresser que les chantiers de fouille, les techniques archéologiques s'appliquent aussi à des affaires de droit commun, à des scènes de guerre comme à des enquêtes sur des crimes contre l'humanité. La section fouille opérationnelle spécialisée du 17e régiment du génie parachutiste (FOS 17) de Montauban a ainsi participé, en mai 2018, à un exercice de recherche de corps en milieu hostile. La formation a été chapeautée par Patrice Georges, archéoanthropologue à l'Inrap de Montauban, associé à la section d'appui judiciaire de la gendarmerie de Toulouse.

L'histoire de la santé des enfants à l'époque romaine connaît depuis quelques années un nouveau tournant grâce au développement des techniques d'analyses bio-archéologiques. Les recherches en cours à Avenches (Aventicum) en Suisse apportent aujourd'hui des informations inédites sur les carences nutritionnelles des tout petits, comme sur l'état de santé général des adultes sous l'Empire.

Le prélèvement de parties de corps (têtes, mains, oreilles, etc.) en contexte guerrier est une coutume connue pour toutes périodes et dans de nombreuses sociétés. Au IIIe siècle avant notre ère, dans le sud de la France, et plus précisément sur la frange méditerranéenne, de nombreuses évidences archéologiques nous montrent que la récupération de têtes était un usage répandu parmi les Gaulois du Midi.

L’habitat de La Hoya est un grand site d’habitat de l’âge du Fer situé au pays Basque espagnol. Brutalement, une attaque le dévaste : hommes, femmes et enfants sont abattus sur place et n’ont jamais reçu de sépulture. Des analyses ostéologiques nous éclairent un peu sur le déroulement du drame… et sur la naissance des conflits régionaux.

Comment est mort l'homme des glaces il y a 5 000 ans? Médecins légistes, anthropologues et généticiens poursuivent l'enquête à la recherche de nouveaux indices.

Dis-moi comment tu meurs, je te dirai à quelle époque tu appartiens ! L’exposition actuellement au musée Archéa de Louvres interroge notre rapport à la mort au fil des époques. Un sujet que les archéologues ont l’habitude d’aborder, alors que notre société contemporaine refuse souvent de le regarder en face.

Les méthodes des archéologues au service des enquêtes judiciaires ? Le rapprochement entre ces deux mondes très différents est récent et s’avère parfois très fructueux. Un colloque international a permis de faire le point sur les apports réciproques et les liens qu’il reste encore à tisser.

Un squelette avait été découvert dans ce château du Périgord en 1913. Depuis longtemps, l’affaire était entendue : il s’agissait du seigneur des lieux, tué par son propre frère au XIXe siècle. En cause, une sombre histoire d’inceste et de trésor. Une légende que les villageois aimaient à se raconter depuis des générations. Jusqu’à ce qu’un historien amateur s’en mêle...

La tradition évoque la peste, mais la dernière analyse menée sur des textes historiques et une relique royale pointe une autre piste : le scorbut, qui aurait joué un rôle déterminant dans le décès de Saint Louis au tout début de la dernière croisade.

Parce qu'ils savent reconstituer le passé à partir d'indices, les archéologues se révèlent des enquêteurs hors pair: dans les enquêtes judiciaires, ils sont de plus en plus souvent appelés sur les scènes de crime pour épauler les gendarmes.

La basilique de Saint-Denis, « dernière demeure des rois de France »... L'expression est connue, les histoires qui se cachent derrière un peu moins. Celle, d'abord, d'un monument de près de deux mille ans qui a tout connu : la gloire, les destructions, la muséification... Celles, ensuite engendrées par la mort du roi, depuis la théâtralisation des funérailles jusqu'aux vicissitudes imposées à son corps défunt. Embaumées, autopsiées, les dépouilles royales réunies à Saint-Denis vont alimenter tant la ferveur des royalistes que la haine des révolutionnaires.

De Toutankhamon à Otzi, les progrès des techniques rendent les momies toujours plus loquaces. Témoins directs d'époque et de cultures parfois lointaines, elles nous livrent des informations inestimables.