Le retrait de Siemens ouvre une période périlleuse pour la présidente d'Areva

Voilà plus d'un an que l'Elysée planche sur la refonte de la filière atomique. L'enjeu, politique et industriel, est énorme.

La décision de Siemens de rompre ses liens avec le n°1 mondial de l'atome civil a surpris le groupe français. Et relance la recomposition de toute la filière

La hausse des cours de l'uranium fait monter la tension entre le pays et le groupe français Areva. Sous le regard intéressé des Chinois et des rebelles touaregs.

Le champion français du nucléaire s'appuie sur l'envolée des cours de l'uranium pour accentuer sa stratégie sur le continent.

Lors de la visite de Nicolas Sarkozy en RD Congo, le 26 mars 2009, Joseph Kabila a décidé de confier la relance de la filière uranium à Areva. Mais le gouvernement et les concurrents maintiennent la pression

Electrons libres. Polluée par les querelles d'ego, la politique du nucléaire de la France sombre dans le chaos.

Le nouvel homme fort, Jean-Cyril Spinetta, s'apprête à remettre son audit du groupe. A la clef : la recomposition de la filière et le sort d'Anne Lauvergeon

Après un long suspense, l'Elysée a tiré les conclusions de la mission Roussely. Les deux frères ennemis du secteur devront s'entendre. Et ravaler leur ego.

Accusé de négligence, le groupe Areva s'est engagé à fournir un suivi médical aux anciens employés de la mine d'uranium. Un an plus tard, les consultations n'ont toujours pas commencé.

Le nouveau patron d'Areva doit gérer l'après-Fukushima ainsi que l'après-Lauvergeon. Sera-t-il à la hauteur ?

Reconduit l'an dernier à la présidence d'Air France-KLM et cette année à celle d'Areva, ce patron est apprécié à droite comme à gauche. Il ne ménage pas sa peine pour soutenir deux entreprises secouées par l'actualité. Volontiers discret, il a accepté de se livrer à ″L'Express″.