On peut y mourir sous les balles d'un dealer ou crever de faim sous une tente, se faire racketter par des flics ripoux ou dépouiller par un maire corrompu. Bienvenue à Camden, New Jersey, la ville la plus dangereuse des Etats-Unis.

L'Assassinat en directe de deux journalistes n'est que la partie visible d'une réalité encore plus macabre : la hausse spectaculaire des homicides par armes à feu dans les grandes villes américaines.

Depuis le début du XXIe siècle, les armes à feu ont tué plus d'Américains que la Seconde Guerre mondiale.

Le président Clinton a réussi à faire interdire la vente des armes à feu les plus dangereuses. Et suscité la colère de certains lobbies, fidèles à une "tradition de la violence" américaine qui n'est peut-être plus qu'une légende...

Des statistiques américaines pertinentes montrent qu'une plus grande facilité d'utilisation des armes à feu ne protège pas le citoyen, mais augmente, au contraire, la criminalité.

L'an dernier, les armes à feu ont fait 38 000 morts. Trop c'est trop ! Les partisans du désarmement passent à l'offensive. Une vraie révolution culturelle, dans ce pays où le droit de porter un flingue - et de s'en servir - a longtemps été considéré comme une liberté fondamentale.

L'attentat de San Bernardino commis par un couple de tueurs influencés par la propagande de l'Etat islamique s'inscrit dans une sanglante série. Depuis le début de l'année, 355 « mass shootings » ont été recensés. Un phénomène en expansion qui relance le débat sur la vente des armes.

Malgré la multiplication des tueries dans les écoles américaines, un sport est en plein développement dans les écoles secondaires : le tir sportif. Et ce développement est dû, en partie, au soutien de la NRA, le lobby américain des armes à feu.