Pour Olivier Assayas, "Doubles Vies" est un rendez- vous avec soi. Comme autant d'inspirations, il a convoqué des présences familières du passé, des fantômes croisés entre réalité et fiction pour écrire son script.

Après nos précédents entretiens sur "Carlos" et "Après Mai", il nous semblait logique de proposer à Olivier Assayas de poursuivre nos échanges autour de "Cuban Network" qui, dans sa filmographie, semble répondre à ces deux précédents titres, et pas seulement parce qu'Edgar Ramfrez était déjà la vedette de "Carlos" : un film choral, l'histoire récente, la politique... Mais on n'imaginait pas l'incroyable aventure qu'a été le tournage de ce film à Cuba, dont il a accepté de nous dévoiler sans fard quelques péripéties rocambolesques.

A combien de crises le cinéma a-t-il survécu ? Secoué au fil de son histoire par le parlant, la télévision, le magnétoscope, le piratage, le voici désormais en prise avec l'ubiquité des plateformes et la fermeture des salles consécutive aux confinements. Dans "Le Temps présent du cinéma" (Gallimard, 2020), écrit peu avant la pandémie, le réalisateur Olivier Assayas se montre très critique sur ce qu'est devenue l'industrie du cinéma, tout en refusant de céder au fatalisme.

Vingt-six ans après son long-métrage inspiré de Louis Feuillade, le cinéaste transforme le film en série. Et s'interroge sur la célébrité à l'ère des réseaux sociaux.

La vie d'une star américaine venue à Paris pour se lancer dans le cinéma d'auteur. Le réalisateur français réadapte superbement son oeuvre, née il y a vingt-six ans, elle-même remake d'un film de 1915.

1941: un bateau quitte Marseille pour la Martinique. A son bord, André Breton et Claude Lévi-Strauss, mais aussi la photographe d'avant-garde Germaine Krull et le cinéaste Jacques Rémy. Olivier Assayas, fils de ce dernier, et le romancier Adrien Bosc publient "Un voyage, Marseille-Rio 1941", avant une exposition à Arles, en juillet 2019. Une émouvante enquête familiale et historique.

Les éditeurs ressemblent-ils à Guillaume Canet dans "Doubles Vies" ? Cinq d'entre eux ont vu pour l'"Obs" le film que consacre Olivier Assayas aux dessous de Saint-Germain-des-Prés. Verdict. En complément, l'interview du réalisateur : "Le monde change, l'édition aussi".

Accueillie à l'aéroport par le service de relations publiques du nouveau blockbuster dont elle est l'héroïne, Mira Harberg (Alicia Vikander) est conduite en limousine dans un luxueux hôtel parisien. Avant même qu'elle ait pu déposer ses valises, la liste de ses apparitions promotionnelles est passée au crible. Prise en charge, c'est-à-dire dépossédée de son temps et presque d'elle-même, l'actrice n'est cependant pas à Paris pour "Doomsday", une aventure "par-delà le temps et l'espace", mais pour un projet audacieux, en rupture avec ce que le début de sa carrière laissait présager.