Prix de comédie au Conservatoire national, Jacques Lorcey fut pensionnaire de la Comédie-Française avant de paraître sur d'autres scènes, de créer sa propre troupe et un Festival de Rencontres Classiques. Il a joué 200 rôles et dirigé 30 spectacles. Historien, il a publié plus de 40 volumes.

Georges de Porto-Riche, né à Bordeaux le 20 mai 1849 et mort à Paris le 5 septembre 1930, est un dramaturge et romancier français. Fils d’un armateur bordelais, Georges de Porto-Riche s’installa très tôt à Paris où il fit son droit. Il n'avait que vingt ans lorsque ses premières pièces historiques en vers furent jouées sur les théâtres parisiens. Il publia également des poésies (Primo verba, Tout n’est pas rose, Bonheur manqué) qui furent bien accueillies. Il se tourna ensuite vers le théâtre psychologique avec de nombreuses pièces jouées au Théâtre-Libre d'Antoine dans les années 1890, en commençant par La Chance de Françoise (1888). Amoureuse, créée le 28 avril 1891, fut un très grand succès ; le rôle de Germaine, l'héroïne passionnée de la pièce, fut l'un des meilleurs de Réjane. En 1898, il publia Théâtre d'amour, qui renferme quatre de ses meilleures pièces : La Chance de Françoise, L'Infidèle, Amoureuse, Le Passé. Le titre choisi pour ce recueil est destiné à marquer la différence entre le théâtre de Porto-Riche, qui repose avant tout sur des ressorts psychologiques, et les pièces politiques et sociales qui dominaient la production de son époque. Même dans une pièce comme Les Malefilâtres (1904), dont les personnages appartiennent à la classe ouvrière, c'est l'amour qui forme le fil de l'intrigue. Le théâtre de Porto-Riche explore plus particulièrement les rapports sentimentaux et psychologiques au sein du couple, ce qui fit comparer l'auteur à un « Racine bourgeois ». Porto-Riche fut élu à l'Académie française le 24 mai 1923 au fauteuil d'Ernest Lavisse, après quatre tentatives infructueuses et vingt tours de scrutin, ce qui en fait sans doute l'élection la plus difficile jamais acquise, bien que Porto-Riche, bibliothécaire de la Mazarine, fût un familier de l'Institut... in Wikipédia, 2008-09-24

"L'expérience esthétique n'est identique ni à la saisie conceptuelle d'une connaissance, ni à la perception concrète d'un objet naturel. La pensée structurale et catégorielle (Aristote, Kant) tend à rapprocher cette expérience de la perception immédiate de son objet, la différenciant essentiellement de la cognition conceptuelle. (…) Nous soutiendrons pour notre part que la création et l'expérience esthétiques sont à la fois médiates et immédiates, cognitives et pré-cognitives, mais que ces deux éléments sont situés à des "niveaux" différents. (…) Il se peut même que l'expérience immédiate des objets en général, n'étant plus déterminée a priori par des sens communautaires devenus de plus en plus fragiles, tende à réaliser, en se fermant sur elle-même, des totalités "esthétiques" spontanées et éphémères. Ce serait là un triomphe ironique de l'art sur le monde réel : de l'esthétique partout, des œuvres nulle part, rien que des ensembles perceptifs "beaux" mais dépourvus de signification communautaire. Mais l'"ensemble perceptif" et l'"œuvre" seront toujours susceptibles de se réunir en de nouvelles synthèses où la Différence se retrouvera à travers mille médiations imprévisibles. L'intention esthétique survivra sans doute tant que survivra le Sujet humain."

Trace un portrait complet de cet auteur du XXe siècle, peintre de moeurs, psychologue et moraliste sans complaisance à l'égard de la société au sein de laquelle il évoluait. L'évocation de l'homme à l'élégance recherchée et au caractère taciturne, plus passionné de théatre et de peinture que d'amour, mais également un panorama analytique et critique de son oeuvre comique.

Lorsque le livre paraît en 1917, la désillusion a gagné Courteline. Relisant ses oeuvres passées, il y puise un condensé de maximes, sentences et soties dans lesquelles l'humour transparaît néanmoins : saynètes loufoques où le quotidien dérape, restitution de l'esprit, des ennuis, des manies et des roueries de Monsieur Tout-le-Monde, etc.