Malgré un budget substantiel, le film du marocain Nabil Ayouch déçoit, alors que celui de l'Algérien Tariq Teguia, sans moyens, crée la surprise. Et dévoile un nouveau talent.

"Much Loved", film marocain de Nabil Ayouch, fait le portrait de quatre prostituées à Marrakech. Indignation dans le pays et menaces de mort.

Portrait au vitriol du monde de la prostitution à Marrakech, le film "Much Loved", de Nabil Ayouch, a été interdit par le gouvernement avant diffusion. Une censure empreinte de calculs politiciens et qui révèle les divisions de la société marocaine.

Avec son dernier film, l'ardent « Much Loved », traçant le quotidien de quelques jeunes femmes prostituées à Marrakech, Nabil Ayouch est passé du rang de cinéaste marocain acclamé à celui d'artiste honni dans son pays. Rencontre avec l'indocile témoin d'un pays en mutation.

Titre recensés : "Dheepan" de Jacques Audiard ; "Floride" de Philippe Le Guay ; "Cemetery of Splendour" d'Apichatpong Weerasethakul ; "La Peur" de Damien Odoul ; "Much Loved" de Nabil Ayouch ; "Tsili" d'Amos Gitaï ; "Les secrets des autres" de Patrick Wang ; "The Lesson" de Kristina Grozeva et Petar Valchanov.

Grâce à différentes initiatives, le réalisateur Nabil Ayouch fait tout pour que le Maroc ne revendique pas seulement les tournages de mégaproductions étrangères mais aussi une industrie du cinéma intelligente et florissante.

Le Marocain Nabil Ayouch revient sur le parcours des auteurs des attentats de Casablanca en 2003 avec un film grand public.

Regard sans fard sur la prostitution au Maroc apporté par Nabil Ayouch.

Nabil Ayouch en avait assez du cinéma folklo et bien-pensant, version marocaine. Avec Film Industry, il a produit trente longs métrages d'auteurs bien décidés à secouer le cocotier marocain.

Depuis que son film "Much Loved", portrait de quatre prostituées à Marrakech, a été présenté à Cannes, le cinéaste est interdit sur le sol marocain et menacé de mort sur les réseaux sociaux. Nous lavons rencontré.

En signant un magnifique portrait de prostituées marocaines, Nabil Ayouch brise un tabou dans ce pays et se retrouve victime d'une fatwa. Récit de la genèse d'une oeuvre désormais sous haute surveillance.