Icônes de la gauche, la philosophe et l'ancien ministre la bousculent à nouveau. Enquête sur un couple très discret.

Face au terrorisme de masse, l'ex-garde des Sceaux reste un adversaire de la peine de mort, des prisons indignes, les nôtres. Justice, institutions, travail, Europe, il veut toujours construire.

A 88 ans, Robert Badinter fête le seul anniversaire qui lui importe : les 35 ans de l'abolition de la peine de mort en France. Son grand oeuvre, le combat de sa vie, la trace qu'il entend laisser dans l'Histoire. Intarissable sur le sujet, il a fait de son bureau un passionnant musée personnel où l'on croise Louis XVI sur le point de partir à l'échafaud, Saint-Just accusant Danton ou des misérables à la Hugo. Un "fatras intéressant" qui alimente une perpétuelle conversation entre le vieil homme et la mort

Un téléfilm en deux parties raconte comment Robert Badinter a fait abolir la peine capitale en France.

Peut-on refuser la liberté à un délinquant sexuel qui a purgé sa peine, si des experts estiment qu'il pourrait récidiver ? Les psychologues semblent divisés. Robert Badinter les a rencontrés, pour les exhorter à rester en dehors de cette logique

A quelques semaines de la décision des Lords britanniques sur le sort du dictateur chilien détenu à Londres, alors que des responsables du génocide cambodgien se rendent... ou se rallient, où en est la mise en place de ces tribunaux internationaux qui devraient mettre fin à l'impunité des auteurs de crimes contre l'humanité ?...

Et si c'était possible ? Et si lentement le droit s'imposait aux relations internationales, domaine par excellence des rapports de force et de la violence ?...

Des magistrats étoufferaient des "affaires" sur ordre du gouvernement ? Pour en finir avec ces accusations et préparer une rupture du lien entre le parquet et le pouvoir politique, Jacques Chirac vient d'annoncer... la création d'une commission...

"Juges conservateurs". "Juges rouges". La gauche, comme la droite, a pris l'habitude d'accuser les magistrats de partialité. La vérité, pour l'ancien président du Conseil constitutionnel, c'est que nous vivons un changement très profond entre la politique et la justice.

En devenant auteur dramatique, l'ancien garde des Sceaux poursuit son combat contre l'injustice. Son client ? L'écrivain irlandais, condamné pour homosexualité.

Vidée de la majorité de ses détenus pour travaux, la prison de la Santé, à Paris, a accueilli pour quelques heures un visiteur singulier. L'ancien garde des sceaux Robert Badinter a arpenté les cellules, les cours de promenade, les couloirs déserts. Avec un terrible souvenir en tête : l'exécution, le 28 novembre 1972, au petit matin, de son client Roger Bontems.