Ex-conseillère de Lionel Jospin, ancienne directrice de cabinet de Ségolène Royal, elle se dit "de gauche". Emmanuel Macron l'a choisie pour servir son projet de planification écologique et tenter de séduire l'électorat socialdémocrate. Portrait d'une ''exécutante" déterminée

Ils avaient choisi de soutenir le président : les milieux laïques n'ont obtenu ni circonscription aux législatives ni ministère dans un gouvernement marqué par la nomination de Pap Ndiaye, supposé éloigné de leurs positions. Et si le tournant républicain du premier quinquennat n'avait été qu'un leurre ?

Sa nomination, au bout de vingt-deux jours, s'est jouée à un fil. Un mois plus tard, son sort est déjà incertain. L'austère Elisabeth Borne, si elle sauve sa tête à Matignon, va devoir replâtrer son gouvernement. Elle qui semble être assise sur le siège passager de l'exécutif aura-t-elle cette fois l'autorité nécessaire pour imposer ses choix au duo Macron-Kohler, qui tient fermement le volant ?

En décembre 2019, la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, alors dirigée par une haute fonctionnaire liée au cabinet de la ministre Elisabeth Borne, a rendu un avis très favorable... à Elisabeth Borne. Avant de devoir rétropédaler.

Pour affronter la dette et l'inflation, Emmanuel Macron propulse Elisabeth Borne à Matignon. Les chantiers qui attendent cette polytechnicienne de choc. Sommaire. Le compte à rebours. Edith Cresson : "Je n'ai jamais essayé de singer les hommes". Le "clan Delanoë" aux manettes. Mais pourquoi tout prend-il autant de temps en France ?

Elisabeth Borne a choisi deux techniciennes, Agnès Pannier-Runacher et Amélie de Montchalin, pour incarner une écologie moins idéologique.

La Première ministre entretient une relation exigeante avec ses collaborateurs. Une façon d'évacuer la pression qui s'accroît pour elle.

Critiquée pour son approche technocratique de la réforme de la SNCF, la ministre des Transports est en première ligne face au mouvement social.

Le président lui a donné trois mois pour "réparer" la France. Cela ne lui fait "ni chaud ni froid". Récit.

Zéro artificialisation nette, zones à faibles émissions, trajectoire des finances locales... : dans un entretien exclusif à «La Gazette», la Première ministre répond aux inquiétudes des acteurs territoriaux. Son mot d'ordre ? «Une règle nationale ne doit pas faire obstacle à une solution efficace localement.». Fait partie d'un numéro spécial "Transition écologique".

Passé tout près de remplacer Elisabeth Borne, le ministre de l'Intérieur a la ferme intention de s'affirmer durant ce bien étrange été 2023.

Lors de la grand-messe des maires, la Première ministre a dévoilé une série de mesures financières et techniques. L'Association des maires de France, qui prônait un grand tournant décentralisateur, reste quelque peu sur sa faim.