Un an après la fin de la guerre civile, les tensions politiques menacent la paix. Et mettent à mal la relance de l'économie.

Après quinze ans de cauchemar, le dernier mouvement rebelle a accepté, à la fin de 2008, de faire la paix avec le régime de Bujumbura. Le chef de l'Etat, Pierre Nkurunziza, parviendra-t-il à préserver ce climat apaisé et à faire décoller l'économie ?

Le pays vient de célébrer le cinquantenaire de son indépendance. Après des années de guerre civile, il retrouve le calme encore précaire, s'ouvre, et renoue avec la croissance.

En conflit ouvert avec l'Assemblée nationale, le président Pierre Nkurunziza ne peut plus faire voter de lois. L'aide au développement est gelée. Et la tension monte à Bujumbura, la capitale.

Le pays semble s'engager sur le chemin de la réconciliation. De là à ce qu'elle tienne jusqu'aux prochains scrutins...

En un an, la crise politique au Burundi a fait plusieurs centaines de morts et des dizaines de milliers de réfugiés. Fin janvier 2016, les Nations unies détectaient les « signaux alarmants » d'un accroissement de la « dimension ethnique » du conflit. Au-delà de ce petit pays, sous l'effet de facteurs économiques et politiques enchevêtrés, c'est toute l'Afrique centrale qui pourrait s'embraser.