Le point, en juillet 2012, sur la pratique de l'outplacement des cadres dirigeants français remerciés par leur entreprise, une situation souvent vécue comme une injustice ou un abandon. Le profil type du cadre auquel il est proposé : une personne entre 35 et 50 ans, au diplôme bac +5, ayant entre 5 et 15 ans d'ancienneté dans l'entreprise et gagnant entre 50 et 100 kilos euros par an. La méthode est le plus souvent mise en place dans le cadre d'une rupture conventionnelle de contrat, mais sans aucune obligation de la part de l'entreprise.

Malgré des licenciements sans précédent, le nombre total de cadres progresse. Comment ? Par promotion des bacs+2, qui coûtent moins cher. Une crise qui fait baisser les salaires et entame le statut cadre.

"J'ai rédigé cent lettres de licenciement, la dernière était pour moi..." Quand les cadres découvrent que les "restructurations" dont ils ont été l'instrument au nom de la productivité les touchent aussi...

Il y croyait, à l'emploi à vie, ce cadre japonais qui avait tout sacrifié à son entreprise. Mais aujourd'hui, même au Japon, on licencie les cols blancs par milliers.

De plus en plus de cadres quittent leur entreprise en situation de conflit. Ils contestent leur licenciement et veulent faire payer a posteriori des conditions de travail jugées difficiles.