Caractérisant la philosophie américaine par son goût pour l'ordinaire (et non pour la philosophie analytique qui domine pourtant les recherches académiques), Stanley Cavell part d'une enquête sur le cinéma hollywoodien pour développer une réflexion sur le scepticisme contemporain.

Contrairement à ce que laisse supposer le titre français, ″Philosophie des salles obscures″ n'est pas un livre sur l'esthétique du cinéma, mais un recueil de leçons à visée plus ou moins éthique, alternant des chapitres sur les conceptions morales de divers philosophes et écrivains et des chapitres sur des films censés illustrer ces derniers.

L'oeuvre du philosophe américain Stanley Cavell s'organise autour d'une reformulation du scepticisme. En faisant appel aux grandes oeuvres des cultures européennes et américaine, il bouscule la conception scientifique de la philosophie imposée aux Etats-Unis par le positivisme logique.