Les artères de la cité de Balzac affichent une santé rayonnante, avec des implantations régulières de boutiques. Une rareté, alors que les coeurs des villes souffrent de plus en plus. Explications.

La France compte 222 villes moyennes (entre 8 000 et 100 000 habitants), dont les centres se sont étiolés à mesure que s'implantaient, en périphérie, lotissements et hypermarchés. Toutefois, celles qui rénovent des logements pour tous, diversifient leurs activités, cultivent des partenariats avec des artistes... inventent un nouveau modèle. Ainsi de Carpentras, dans le Vaucluse.

En 2022, le gouvernement français prépare un décret et un arrêté pour encadrer le développement des dark stores, ces mini-entrepots où les quick commerçants préparent leurs commandes. Les mairies souhaitent contrôler étroitement leur implantation dans les centres-villes. Les deux options pour le statut des dark stores : les définir comme des entrepôts ou les autoriser à avoir le statut de commerce. L'avenir du secteur du quick commerce est en jeu. Explications et détails. Pas de chiffres.

Après des décennies d'étalement urbain à coup de lotissement, des communes prennent conscience de la valeur et du potentiel de leurs centre-bourgs. La revitalisation du centre-bourg passera pour certaines communes par une densification et pour d'autres, par une amélioration du cadre de vie. Après diagnostic des potentialités foncières et urbaines, et une fois le foncier maîtrisé, on aménagera selon un projet bien défini en soignant l'espace public.

Quel est Le degré de réflexion des communes sur le développement du commerce ? Quels sont les outils et les partenaires sollicités ? L'étude réalisée par "La Gazette", en partenariat avec Le Conseil national des centres commerciaux (CNCC), en donne un bon aperçu. Elle pointe également des zones d'ombre, tels les enjeux du commerce électronique.

Devenues des métropoles autonomes, Mexico et Buenos Aires mettent en oeuvre de nouveaux dispositifs d'aménagement et de gestion, privilégiant l'attractivité de leurs centres-villes.

Pointée du doigt, la périphérie urbaine ne fait pas le poids sentimentalement parlant face aux centre-villes, que tout le monde essaie de ranimer en 2019. Pourtant, la périphérie offre de nombreux atouts aux enseignes prêtes à s'y implanter. La population est plus nombreuse en banlieue qu'en centre-ville, offrant un public potentiel plus important. Les loyers sont également moins chers, et la résilience affichée est meilleure qu'ailleurs, avec un CA en baisse plus lente qu'en centre-ville pour les boutiques.

En 2019, 72% des Français déclarent leur attachement à leur centre-ville, contre 58% en 2018, selon le 4ème baromètre du centre-ville et des commerces réalisé par l'institut CSA en partenariat avec l'association Centre-ville en mouvement et Clear Chanel. Mais les sondés sont inquiets, estimant pour 44% d'entre eux que les centres-villes sont en déclin. La fréquentation de ces lieux a notamment été perturbée par le mouvement des "Gilets jaunes". Mais les Français sont surtout en attente d'un engagement des pouvoir publics pour une modernisation des centres-villes. Données chiffrées.

La culture et le patrimoine sont des outils clés pour revitaliser les centres des villes moyennes. Les habitants pourront accéder plus facilement à la culture et les touristes seront attirés dans les centres-villes, assurant ainsi des retombées économiques pour les commerçants. La Banque des territoires finance des aides, tandis que les communes cherchent à développer des synergies locales et des partenariats privés. Pas de chiffres.

Le législateur a fait du schéma de cohérence territoriale le socle de l'organisation de l'aménagement commercial des territoires. Le document d'aménagement artisanal et commercial est désormais obligatoire et permet de maîtriser l'implantation des commerces. Les contrats d'opération de revitalisation de territoire, nouvellement créés par la loi "Elan", permettent de réaliser une adaptation du parc immobilier urbain.