Le Venezuela va élire son président. Reportage au coeur du cirque du ″Commandante″.

La maladie du président vénézuelien marque un tournant. En son absence, une nouvelle personnalité a surgi : Adan, l'aîné de Hugo. Plus falot, mais tout aussi belliqueux.

Depuis presque quatorze ans, El Comandante monopolise tous les pouvoirs. Le 7 octobre 2012, il briguera un troisième mandat présidentiel. Or les sondages ne lui accordent qu'une courte avance sur le candidat unique de l'opposition.

L'opposition vénézuélienne peine à trouver un leader unique pour affronter le président sortant lors du scutin de décembre 2006. Aucun des trois candidats pressentis ne dépasserait 15% des intentions de vote.

Presque assuré d'être réélu président le 3 décembre 2006 face à Manuel Rosales, le candidat de l'opposition unie, Hugo Chavez se bat au nom de la "révolution bolivarienne" et de l'anti-impérialisme. Mais, derrière les discours, les réalités sociales n'ont guère changé au cours de ses huit années au pouvoir. Si les plus démunis bénéficient d'aides matérielles vitales et reprennent espoir, les plus riches continuent à s'enrichir sans entraves.

Les présidents américain et vénézulien ont organisé des tournées rivales en Amérique latine. Un signe, selon l'écrivain Fernando Baez, de l'incompréhension croissante entre les deux camps.

Onze des plus grands journaux d'Amérique latine - pour la plupart conservateurs - ont réalisé une enquête dans quatorze pays. Leur but ? En savoir plus sur les réseaux chavistes.

Non seulement le président vénézuélien fournit du fioul à bas prix aux Américains les plus pauvres, mais il subventionne la vie associative du Bronx, le quartier le plus déshérité de New York.

Le 2 décembre 2007, les Vénézuéliens sont appelés à se prononcer par référendum sur une importante réforme de la Constitution.

Au-delà du calendrier, on peut mettre en parallèle les régimes politiques qu'incarnent les deux hommes. Ce qu'a fait le politologue Ivan Krastev dans un article d'avril 2006.

Après s'être illustré par ses nationalisations et ses programmes sociaux, le président Hugo Chavez a décidé de faire entrer la politique dans les musées.

En se prononçant majoritairement en faveur du oui lors du référendum visant à abolir la limitation du nombre de mandats électifs, les électeurs ont une nouvelle fois accordé leur confiance au chef de l'Etat, qui pourra se représenter