Les compagnies transnationales qui pompent le brut du pays sont désormais les partenaires minoritaires de l'Etat au sein de coentreprises.

Visionnaire ou fou dangereux, populiste ou authentique homme de gauche, le président vénézuélien aura en tout cas réussi à bouleverser le paysage politique de l'Amérique latine et à bousculer les vieux équilibres.

Le président Hugo Chavez veut changer la constitution et s'octroyer les pleins pouvoirs pour une durée illimitée. Ses compatriote sont appelés à trancher, par référendum, le 2 décembre 2007.

Dix ans après son élection, Hugo Chavez est confronté à l'usure du pouvoir : aux élections régionales, l'opposition progresse. Et la baisse des cours du pétrole n'arrange rien

La maladie du président vénézuelien marque un tournant. En son absence, une nouvelle personnalité a surgi : Adan, l'aîné de Hugo. Plus falot, mais tout aussi belliqueux.

Presque assuré d'être réélu président le 3 décembre 2006 face à Manuel Rosales, le candidat de l'opposition unie, Hugo Chavez se bat au nom de la "révolution bolivarienne" et de l'anti-impérialisme. Mais, derrière les discours, les réalités sociales n'ont guère changé au cours de ses huit années au pouvoir. Si les plus démunis bénéficient d'aides matérielles vitales et reprennent espoir, les plus riches continuent à s'enrichir sans entraves.

En reconnaissant sans tarder la victoire d'Hugo Chavez à l'élection présidentielle, l'opposition montre à quel point elle a mûri. Ce progrès, salutaire pour la démocratie, pourrait annoncer un renouveau politique.

Onze des plus grands journaux d'Amérique latine - pour la plupart conservateurs - ont réalisé une enquête dans quatorze pays. Leur but ? En savoir plus sur les réseaux chavistes.

En se prononçant majoritairement en faveur du oui lors du référendum visant à abolir la limitation du nombre de mandats électifs, les électeurs ont une nouvelle fois accordé leur confiance au chef de l'Etat, qui pourra se représenter

Malade, le président du Venezuela est candidat à sa propre succession. Pour ce scrutin qui a lieu en octobre 2012, l'opposition cherche à s'unifier. L'écrivain Boris Munoz, qui vit à l'étranger, est allé à Caracas prendre le pouls de son pays natal.