Le marché du travail des économies développées s'est fortement dégradé sous l'effet de la crise. Depuis 2008, le chômage progresse de façon quasi constante dans la plupart des pays, et la crise des dettes souveraines réduit les marges de manoeuvre des Etats pour y faire face. On constate toutefois des différences importantes d'un pays à l'autre, aussi bien au niveau de l'impact de la crise sur le marché du travail qu'en termes de politiques de l'emploi.

Destinées à maintenir le niveau de revenu des chômeurs, réduire le chômage et augmenter le taux d'emploi de la population, les politiques de l'emploi sont particulièrement mises à l'épreuve en période de crise. Au cours des cinq dernières années, les pays avancés ont élaboré de nouveaux dispositifs - dont certains sont temporaires -, afin de faire face à la forte progression du chômage. Christine Erhel rappelle la pluralité des objectifs des politiques de l'emploi ainsi que la variété des traditions nationales en la matière, avant de faire le point sur leurs grandes orientations depuis 2008.

Pour les salariés, la récession n'est pas terminée, quoi qu'en disent les indicateurs économiques. Dans le monde occidental, le chômage ne cesse de s'aggraver. Même les entreprises profitables dégraissent à tour de bras. Pourtant, comme le démontre le professeur de management américain Jeffrey Pfeffer, les licenciements ne sont pas nocifs pour les seuls salariés : ils nuisent aussi à la santé des entreprises.

Les économistes Pierre Cahuc et André Zylberberg ont analysé les programmes des candidats à la primaire de la droite. Verdict.

Pour comprendre la protestation multiforme et intense qu'a soulevée la « loi travail » ce printemps 2016, il est nécessaire de revenir sur l'intention du législateur. Jean-Denis Combrexelle, auteur d'un des principaux rapports qui ont préparé la rédaction de la loi, rappelle les termes du problème français en matière de négociation collective, de travail et d'emploi.

Parmi les questions à l'ordre du jour sur la scène internationale, il en est deux de première grandeur : comment lutter contre le chômage de masse et comment éviter que la course aux avantages comparatifs sur le marché mondial ne débouche sur l'exploitation de la main-d'oeuvre ?...

« Si le salarié ordinaire travaillait quatre heures par jour, il y aurait assez de tout pour tout le monde, et pas de chômage. » En 1932, quatre ans après Keynes, dont il ne connaissait peut-être pas le texte, le grand logicien et philosophe Bertrand Russell exprime la même idée, mais au nom de la civilisation.

Le chômage. François Hollande avait fait de l'inversion de sa courbe la condition à une seconde candidature. Nicolas Sarkozy avait promis de faire passer son taux sous les 5 %. En la matière, les promesses sont légion. Mais comment les tenir quand l'économie est en berne, que les rangs des travailleurs en CDD ou à temps partiel ne cessent de grossir et que les files s'allongent aux guichets du Pôle emploi ? En manipulant les chiffres, pardi !

Décryptage de la tendance de la stabilisation, voire même légère baisse, du chômage en France, en 2016. Une annonce qui cache une autre réalité : la multiplication des emplois précaires. Car, si le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie A (c'est-à-dire ceux qui n'ont pas du tout travaillé dans le mois précédent) a baissé de -1,7% entre juillet et septembre, les chômeurs de catégories B et C (en activité réduite) sont en augmentation constante. Points également sur les facteurs qui entrent en jeu dans la courbe du chômage, à savoir la productivité et la démographie.

Réflexion sur le bien-fondé des diverses propositions politiques, en période électorale, début 2017, visant à allonger le temps de travail en France. La plupart de ceux qui souhaitent un allongement avancent des raisons morales et économiques : il s'agitait de réhabiliter une "valeur travail" mise à mal dans une société qui privilégierait les loisirs et l'assistanat. Or, la France est le pays où l'on accorde la plus grande importance au travail.